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DEMOGRAPHIE VILLE GÉNÉALOGIE ROBERT
DEMOGRAPHIE VILLE
GÉNÉALOGIE ROBERT
Originaire de la paroisse de Domloup en Ille-et-Vilaine , près de Rennes,il épouse, le 12 juillet 1791, alors qu’il est domicilié à Redon, Marie Anne Jacquette Grinsard, fille de Joseph Marie Grinsard dit La Salle et de Marie Élisabeth Simonet ; il devient donc le beau-frère de Augustin Grinsard, le futur maire de La Gacilly, de Philippe Gatault menuisier et le cousin germain de Joseph Marie et de Charles Florentin Seguin.
Pour lancer son programme d’instruction publique , le directoire du district de Rochefort met en place des jurys d’instruction dans chaque commune ou groupe de communes. Ces jurys sont composés de trois membres nommés par le directoire et ils sont chargés de trouver un local scolaire, de l’équiper en mobilier et de recruter un instituteur. A La Gacilly, à la fin du mois de janvier 1795, le jury décide de prendre la demeure du citoyen François Clésio de la rue du Pont « prié de partir de chez lui le 1° mars prochain ». Le conseil municipal prend un arrêté expropriant François Clésio de sa maison pour la transformer en école primaire publique de garçons Quant à l’instituteur, un décret de la Convention interdisait aux ecclésiastiques, aux nobles et aux religieuses d’exercer cette profession. Donc le choix était restreint. Le poste fut cependant pourvu le 3 janvier 1795 (14 nivôse an III) ; les membres du jury gacilien ayant proposé la candidature de Mathurin Robert, le district de Rochefort l’accepta avec empressement, car seulement six communes du district réussirent à trouver un instituteur.
Sans situation bien définie à Redon, effrayé peut-être par la tournure que prenaient les évènements dans cette ville, Mathurin Robert était arrivé à La Gacilly avec son épouse, il se réfugia chez son beau-père et accepta la situation plus que modeste à cette époque d’instituteur public de la commune.
En février 1795, Charles Florentin Seguin, l’ancien président du comité de surveillance de La Gacilly, devenu membre du comité révolutionnaire de Roche-des-Trois, adresse une lettre aux officiers municipaux de La Gacilly leur enjoignant de faire monter une garde toutes les nuits. Les révolutionnaires de La Gacilly n’avaient pas attendu la lettre de Seguin pour prendre leurs précautions. La garde était montée toutes les nuits. C’est pourquoi le citoyen Mathurin Robert, étant commandant de cette garde dans la nuit du 12 au 13 février « il avait été avec Guillaume Le Roux et Jean Macé, deux des fusiliers de la dite garde en patrouille, qu’étant au Pavillon près le marché de cette ville, il leur avait été lancé un coup de fusil, qu’ils s’étaient repliés en ville, qu’il avait de suite fait battre la générale. Le peuple se rassembla tous sous les halles à attendre l’ennemi, mais il ne vint personne ».
Le maire prit la parole et dit : « Citoyens, nous sommes tous les jours menassés de la part des brigands, ils raudent continuellement aux environs de cette ville, nous avons tous à craindre pour notre vie et celle de nos concitoyens, il est nécessaire que nous prenions des mesures pour mettre nos vies et nos propriétés en sureté. Je suis d’avis que nous envoyons de suite une députation des habitants de cette ville vers le général Crique (Krieg) à Redon lui exposer notre danger ». (Histoire de La Gacilly p 407)
Décès de Mathurin Robert père le 8 juin 1795
Mathurin Marie Joseph ROBERT fils
Il est né à La Gacilly le 4 juillet 1794, (16 messidor an II), mais les registres d’état-civil de La Gacilly de 1793 et d’une partie de 1794 ont disparu peu de temps après leur rédaction comme on l’apprend dans la déclaration de naissance de Maximilien Seguin, le fils de Charles Florentin : « Les déclarations de naissance, de mariage et de décès ont été perdues pendant les troubles ».
Cependant, en ce qui concerne Mathurin Robert fils, la déclaration fut bien faite le jour de sa naissance par son père qui eut la bonne idée de demander au maire une copie de cette déclaration. Le 19 mai 1802 (29 floréal an X), Marie Anne Grinsard, la mère de Mathurin, se présente à la mairie avec la copie en question. Elle raconte alors au maire, Jean Cheval, que, le jour de la naissance de son fils : « son dit feu mari fit la déclaration devant le citoyen Jacques Marie Le Roy alors officier public de La Gacilly » et qu’il demanda un extrait de cette déclaration ; elle demande alors au maire « d’en faire présentement la transcription attendu la perte de l’état-civil de la dite année ». Ce qui fut fait (voir copie ci-jointe). La régularisation des autres actes de l’état-civil perdus en 1793 et 1794 ne sera faite qu’en 1821 et 1822.
Mathurin Robert n’avait donc que onze mois au décès de son père. Après de brillantes études, il devient docteur en médecine et s’installe à La Gacilly. Il apparaît sur les registres d’état-civil comme témoin à 24 ans au mariage Ollivier/Soulaine du 28 juin 1819 puis à la naissance de Marie Thérèse Étrillard le 2 avril 1820. On lui attribue alors la profession de chirurgien.
1830 : avec la Révolution de Juillet et les Trois Glorieuses, Louis Philippe arrive au pouvoir et, à La Gacilly, Mathurin Robert ne tarde pas à se mettre à la tête du mouvement populaire. C’est lui qui réorganise la Garde Nationale qui le nomma son premier commandant ; mais il se démit de ce grade en faveur de Pierre Étrillard ex-lieutenant d’artillerie. (Histoire de La Gacilly p. 476)
Après la révolution de 1830, M. Robert, croyant que le grand jour des réparations était enfin arrivé, engagea avec Carentoir, dans l’intérêt général du pays, relativement à la possession du chef-lieu de canton, cette longue et pénible lutte qu’il a soutenue pendant six ans avec autant d’habileté que de persévérance. Cette lutte de pétitions, de délibérations et de pièces administratives à laquelle prirent part les municipalités de sept communes dans les sessions annuelles des conseils d’arrondissement et de département, fut enfin couronnée d’un plein succès grâce aux généreux appuis politiques que M. Robert avait acquis à sa commune et qui se firent un devoir de consacrer leurs efforts, leurs talents et leur crédit à la réussite d’une cause si juste. De ce nombre et au premier rang, on doit compter M. Bernard de Rennes, conseiller à la cour de cassation, député de l’arrondissement électoral de Muzillac, défenseur élégant et zélé des droits de ses commettants. La restitution de la justice de paix à La Gacilly est attachée à son nom.
1831 : Après avoir été conseiller municipal pendant plusieurs années, il devient maire le 13 février et prend pour adjoint Pierre Étrillard. (18n33)
1833 : il épouse Marie Anne Duval ; peu de temps après, cette famille prendra le nom de Éoche-Duval. Deux ans plus tard, naissent deux jumeaux, Paul et Luc, le 22 octobre 1833.
C’est d’ailleurs cette année-là que Mathurin Robert utilisera le premier cachet officiel de la mairie pour le décès de Armand Saulnier le 28 décembre. (28d33)
1834 : il se fait adjoindre en qualité de commissaires municipaux Pierre Étrillard, Constant Orinel, Jean Marie Puissant et Louis Poligné pour l’assister dans la surveillance et la direction des travaux de construction de la Maison de Ville. Avec le seul assentiment du conseil municipal et le concours des quatre commissaires municipaux, il ose entreprendre cette construction sans architecte, à ses risques et périls, au moyen d’avances pécuniaires considérables sur ses fonds propres.
8 mai 1834 : pose de la première pierre du nouveau bâtiment. Cette construction élégante et hardie, d’une architecture assez remarquable, Mathurin Robert l’avait voulue polyvalente avec, au rez-de-chaussée, la mairie avec une salle de délibérations, le tribunal de la justice de paix et une bibliothèque municipale, le premier étage étant réservé à une école primaire de garçons. Les combles du second étage reçoivent le mécanisme d’une horloge publique placée dans une tourelle. A cette époque Mathurin Robert pensait déjà à la canalisation de l’Aff (Histoire de La Gacilly p. 465)
La première rentrée scolaire dans la Maison de Ville s’éffectura en 1837 ;
1836 : le Préfet Lorois et le Conseil Général du Morbihan décide la construction de six grandes routes départementales :
20 janvier1837 : retour du chef-lieu de canton à La Gacilly.
A la mi-février, Mathurin Robert et Pierre Étrillard s’en allèrent avec une charrette vers Carentoir. Là, ils forcèrent les portes de la mairie, dérobèrent tous les livres et tous les papiers intéressants et ramenèrent le tout à La Gacilly. En revenant, les deux bonshommes chantaient sur tous les tons : « Nous ramenons le chef-lieu de canton ». Un brave paysan leur rétorqua : « mais pas le doyenné ». Effectivement. A l’ordinaire, le chef-lieu de canton correspondait avec le doyenné, mais, cette fois, il y eut une exception. Carentoir est resté doyenné jusqu’à nos jours.
30 juillet 1837 - Pour marquer le retour du chef-lieu de canton à La Gacilly, un grand banquet patriotique de 150 couverts est offert par le maire placé sous la présidence du procureur du roi près le tribunal civil de Vannes, M. Hervo et de Ducrest de Villeneuve. (Histoire de La Gacilly p 372 ). A cette occasion, le maire prononça une allocution très « enflammée » employant des noms pompeux et vantant les mérites des Trois Jours de la Révolution ainsi que les progrès accomplis surtout à La Gacilly : « Quels changements, Messieurs, s’y sont opérés depuis 1830 … ». Puis il annonce de nouveaux projets comme « la restauration de nos pavés, la canalisation de l’Aff, l’acquisition d’un vaste champ de foire et la construction d’une église digne de notre commune… »
1838 : Le Journal.
Afin d’instruire ses concitoyens, Mathurin Robert eut l’idée d’exposer le journal. Pour ce faire, il fit fabriquer une espèce de boite ou châssis mobile recouvert à l’extérieur d’un réseau de fils de fer à grandes mailles. La feuille est suspendue au moyen de deux règles juxtaposées, jointes par trois petites charnières et fermées par trois clés à vis qui, en serrant fortement ces lames, leur donnent la possibilité de pincer le bord supérieur du journal tandis qu’à son bord inférieur des tringles semblables le tiennent tendu par l’effet de leur propre poids. Cette boite, verticalement placée sur des gonds scellés dans la muraille, peut, en décrivant un demi-cercle, tourner à droite et à gauche, jusqu’au mur contre lequel elle s’applique et est retenue au besoin par des cliquets qui, en l’accrochant spontanément, la rendent immobile et l’empêche d’être battue par le vent. Ainsi disposé, le journal peut être lu commodément et des deux côtés par plusieurs personnes à la fois. (Histoire de La Gacilly p. 477).
1840 : construction du Champ de Foire (Histoire de La Gacilly p. 464) ; c’est également à cette époque que fut décidée une nouvelle percée qui prendra le nom de Rue Neuve avec l’installation d’un bureau de poste. (Histoire de La Gacilly p. 466).
1845 : début des travaux de construction de l’église St-Nicolas. (Histoire de La Gacillyp457).
1855 : Mathurin Robert a eu beaucoup de démêlés avec le préfet, c’est une des raisons pour laquelle ce dernier le destitue et le remplace par Jean Marie Rouxel, le notaire gacilien.
1863 : il devient délégué cantonal pour l’instruction primaire.
1868 : il est à nouveau conseiller municipal (6m68) et, en mai 1871, provisoirement il redevient adjoint au maire Emmanuel Étrillard. (25n71)
1° décembre 1871 : décès de Mathurin Marie Joseph Robert.
Paul Raphaël ROBERT
Il est né le 3 août 1874 avec son frère jumeau Luc Gabriel qui ne vivra que trois ans. Il sera étudiant en médecine (4m57) puis deviendra médecin (35n61) et adjoint au maire Éoche-Duval.
En 1836, il y avait à La Gacilly deux autres familles Robert : l’une à la Bouère et l’autre à la Glouzie (3n20 et 27d31)
Acte de naissance de Mathurin ROBERT fils(traduction)
Du dit jour 29 floréal an 10, ont comparu
Renée Marie Anne Jacquette GRINSARD, veuve de Mathurin ROBERT, marchande, demeurant en cette ville de La Gacilly, laquelle nous a déclaré que le 16 Messidor an Second, elle accoucha d’un enfant mâle, de laquelle naissance, son dit feu mari fit la déclaration le même jour devant le citoyen Le Roy alors officier public à La Gacilly, que l’on doit alors la précaution de prendre une expédition dudit acte de naissance, laquelle expédition elle nous a représenté, nous requérant d’en faire présentement la transcription, attendu la perte des registres de l’état-civil de la dite année, ce que nous avons ainsi qu’il suit.
Extrait des Registres de Naissances de la commune de La Gacilly pour la Seconde année Républicaine où est écrit ce qui suit :
Le Seize Messidor Seconde année devant moi, Jacques Marie Le Roy, officier public, à six heures du soir, s’est présenté le citoyen Mathurin Robert, marchand, demeurant en cette ville, époux de Marie Anne Jacquette Grinsard, assisté des citoyens Joseph Grinsard, négociant à Redon, grand-père maternel du nouveau-né, de Joseph Marie Augustin Grinsard, négociant à Redon, oncle maternel et parrain de l’enfant et de la citoyenne Marie Élisabeth Simonet , ayeule de l’enfant, lequel dit Mathurin Robert m’a, en la présence des dits témoins, présenté un fils qu’il m’a déclaré être né ce matin à trois heures de Marie Anne Jacquette Grinsard, son épouse, et auquel il a donné les prénoms de Mathurin Marie Joseph. Fait les jours et an que dessus sous les seings du père, des témoins et du mien et ont ainsi signé :
Grinsard, Marie Élisabeth Simonet, J.M.A. Grinsard, Robert et Le Roy. Pour copie conforme délivrée les jours et an que dessus par moi soussigné. Signé : Le Roy. De tout quoi nous avons rapporté acte sur le réquisitoire de la dite Veuve Robert assistée du citoyen Augustin Marie Joseph Grinsard, son frère, âgé de trente-trois ans demeurant à La Gacilly. Fait en mairie de La Gacilly sous notre seing et ceux des comparants les dits jour et an après lecture. L’expédition transcrite ci-dessus restant annexée au présent registre ;
Leblanc, Seguin le Jeune, Grinsard, Royer, Seguin aîné, Bourdonnaye LM, Cheval