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Developpement Affaire Clairo

 

Affaire = Famille CLAIRO

 

CLAIRO Olivier

-Né le 10/05/1808 à Allaire , il était en 1836 tisserand à La Vallée en Cournon

 

Cour d’Assises d’Ille-et-Vilaine les 25 et 26 novembre 1863.

Une affaire d’assassinat commis par des Morbihannais habitant la commune de La Gacilly [en fait ils étaient de Cournon), vient de se dérouler devant la Cour d’Assises de Rennes, pour une misérable somme de 25 francs. Le père et le fils, Olivier et François Clairo, ont assassiné à coups de bâtons, le nommé Bouchard. En le tuant, ils ont ajouté l’atrocité à l’assassinat. Olivier et François Clairo ont été condamnés à la peine de mort et l’exécution doit avoir lieu à La Gacilly ; la femme Clairo à 5 ans de réclusion. [Journal de Vannes du 5 décembre 1863] Cour de Cassation de Vannes de janvier 1864. La Cour de cassation [chambre criminelle], présidée par M. Vaïsse, a rejeté les pourvois formés par les nommés François et Olivier Clairo de la commune de Cournon [Morbihan], contre un arrêt de la Cour d’Assises d’Ille-et-Vilaine en date du 26 novembre 1863 qui les a condamnés tous deux à la peine de mort pour crime d’assassinat sur la personne du sieur Bouchard. Les coupables, à moins que S.M. l’Empereur ne daigne commuer leur peine, doivent être exécutés sur l’une des places publiques de La Gacilly. [Journal de Vannes du 9 janvier 1864] Historique. François-Ange CLAIRO originaire de la commune de Cournon, condamné à la peine capitale pour assassinat sur la personne du sieur Bouchard, a été exécuté le 13 courant à La Gacilly. Voici quelques détails sur un drame qui s’est déroulé devant la Cour d’Assises d’Ille-et-Vilaine les 25 et 26 novembre dernier et qui vient de se terminer par une terrible expiation. La famille Clairo, composée du père, de la mère et d’eux fils, François-Ange et Joseph, habitait la commune de Cournon où elle était mal famée. En avril 1863, le père et les deux fils vinrent travailler à une exploitation de minerai dans la commune de Messac [Ille-et-Vilaine]. Ils y prirent pension chez la veuve Bouchard qu’ils ne payèrent point et qu’ils quittèrent au mois de juin lui redevant 26fr50. Au mois d’août, après une démarche de Bouchard fils pour obtenir le paiement de cette dette, démarche qui ne lui valut que des injures et des menaces, les Clairo furent cités devant le juge de paix de La Gacilly. La poursuite dont elle était l’objet exaspéra la famille Clairo qui, dès lors, médita un crime. Il fut convenu que le père et son fils François se posteraient dans le bois de Trégaret sur le chemin de Messac à La Gacilly que devait suivre Bouchard pour venir soutenir la réclamation de sa mère à l’audience du 28 août. Ils arrivent à leur embuscade, armés de bâtons. Ils l’empêcheront bien de se trouver à cette audience. Le fils parle de jeter dans les broussailles la victime attendue. Le père trouve plus prudent de la cacher sous terre. Jacques Bouchard était en effet parti de Messac le 27 août, mais lorsqu’il traversa le bois de Trégaret, il n’était pas seul. Il cheminait avec un cultivateur qui menait une charretée de paille à La Gacilly. Ainsi arrêtés dans l’exécution de leur horrible dessein, les Clair tinrent conseil pendant la nuit. On décida que le père et la mère se rendraient à La Gacilly, qu’ils paieraient à Bouchard, avant même l’audience, la somme par eux due, que François Clairo retournerait seul à son embuscade sur la route de Messac et qu’il y attendrait Bouchard pour lui enlever l’argent. Tout se passa ainsi. Le lendemain, 28 août, Bouchard se trouvant dans une auberge de La Gacilly, chez François Tréven, fut payé avant l’audience d’une somme de 31fr50, montant de la dette et des frais de citation. Clairo père s’empresse aussitôt d’aller rejoindre son fils, lui dit que Bouchard ne va pas tarder à venir et lui indique la somme dont il est porteur. Puis, pour pouvoir établir un alibi, il reprend, avec sa femme, le chemin de sa demeure. François Clairo a détaché d’une vieille souche un fort jet de châtaignier dont il s’est fait un bâton. Il aperçoit de loin Bouchard. Aucun témoin n’est là. Mais il n’est que midi et demi et on est près de La Gacilly. Son crime pourrait être découvert. Il laisse donc passer sa victime. Mais à partir de ce moment, tout en évitant la grande route, il se trace à travers les bois, les haies et les fossés, un chemin parallèle à celui que suivait Bouchard, sans presque jamais perdre son homme de vue. Cette poursuite dure pendant 14 kilomètres ; une première fois, il va l’atteindre, mais à ce moment il trouve que le cœur n’était pas assez sûr, suivant ses expressions, et il se rejette dans les champs. Enfin arrivé au point le plus désert des immenses landes de Bruc, il rejoint Bouchard et lui réclame l’argent dont il est porteur. Sur le refus de Bouchard, il le saisit à la gorge de la main gauche et, de la droite, lui assène, sur la tempe gauche, un coup tellement violent que Bouchard tombe étourdi sur les deux genoux. Cependant il essaie de se relever, mais Clairo lui porte sur le visage un second coup aussi vigoureusement appliqué que le premier ; Bouchard est renversé dans le fossé. Clairo lui porte un troisième coup à tout hasard ; puis s’apercevant qu’il ne donne plus signe de vie, il lui enlève son argent. Il était 10h du soir quand Bouchard fut transporté par les soins des vicaires de Bruc dans une ferme voisine où il expira le 30 août sans avoir pu faire aucune révélation. La rumeur publique ne tarda pas à accuser les Clairo du crime commis. Les Clairo furent arrêtés. Ils essayèrent d’abord de soutenir leur innocence, mais en présence de témoignages accablants, ils firent des aveux complets. La Cour d’Assises d’Ille-et-Vilaine, par arrêt du 26 novembre dernier, condamna Clairo père et son fils François à la peine de mort pour assassinat et vol et la femme Clairo à 5 années d’emprisonnement pour vol par recèle. La Cour de Cassation a rejeté depuis cette époque les pourvois des deux condamnés, mais la clémence impériale a commué la peine d’Olivier Clairo en celle des travaux forcés à perpétuité. L’arrêt de la justice devait, à l’égard de François Clairo, recevoir son exécution. Mardi soir, ce jeune homme fut réveillé par le gardien-chef de la prison de Rennes qui lui apprit le sort qui l’attendait. Cette nouvelle fit sur lui une impression violente et le jeta dans un profond abattement. Mais il ne tarda pas à reprendre quelque courage, après avoir pris une tasse de café qui lui fut offerte et qui le remit un peu. Une de ses premières paroles fut pour s’informer de ce qu’allait devenir son père ; et quand il apprit que sa peine était commuée, il en exprima sa satisfaction. Résigné lui-même à son sort, il embrassa successivement les gardiens de la maison d’arrêt, les remercia des soins qu’ils avaient eus pour lui, demanda une pipe et la fuma tranquillement. L’heure de partir approchait pendant ce temps et à 10h, la voiture qui devait emmener le condamné étant prête, il y monta, accompagné de M. Tiercelin, aumônier de la prison et de M. l’abbé Boutevilain, vicaire de Saint-Germain. Avant de partir, Clairo prononça encore quelques mots en faisant sans doute allusion au crime qu’il a commis : « Il y a des moments fatals dans la vie » dit-il. Arrivé à La Gacilly à 7h du matin, il a entendu la messe dans l’ancienne église et, de là, s’est rendu à pied sous l’escorte d’un peloton de gendarmerie sur le Champ-de-Foire où devait avoir lieu l’exécution. Là, Clairo a embrassé le maréchal des logis de la brigade de La Gacilly ainsi que les deux ecclésiastiques qui l’avaient accompagné et qui l’ont assisté jusqu’à ses derniers moments. Il a ensuite monté les degrés de l’échafaud avec calme et résignation et la fatale machine l’a jeté dans l’éternité. On évalue à 800 le nombre des personnes qui assistaient à l’exécution. Plusieurs brigades de gendarmerie, destinées à assurer l’ordre, avaient été réunies à La Gacilly sous le commandement de M. le capitaine de l’arrondissement de Vannes. [Journal de Vannes du 16 janvier 1864]

Épilogue Avant-hier, à 9h du matin, a eu lieu à La Gacilly, l’exécution de François Clairo, condamné à mort par la cour d’assises d’Ille-et-Vilaine, pour assassinat suivi de vol. Clairo, père, condamné à mort en même temps que son fils, a été l’objet de la clémence de l’empereur, sa peine a été commuée en celle des travaux forcés à perpétuité. François Clairo a montré à ses derniers instants l’impassibilité dont il avait fait preuve pendant les débats. Il a refusé de monter dans la voiture qui lui était offerte pour se rendre de la mairie où il avait été déposé, à la principale place du bourg sur laquelle l’échafaud avait été dressé. Il a fait le trajet en s’entretenant avec l’aumônier de la prison de Rennes. Rendu au pied de l’échafaud, il a embrassé successivement les trois ecclésiastiques qui l’avaient accompagné, les deux exécuteurs, leurs aides et le maréchal des logis de gendarmerie qui avait procédé à son arrestation. Puis, sans dire un mot et sans manifester aucune émotion, il s’est livré aux exécuteurs et a gravi les degrés de la fatale machine. Quoique l’exécution fut prévue et attendue depuis quelque temps, la foule n’était pas considérable : elle ne se composait guère que d’un millier de personnes parmi lesquelles on comptait à peine quelques femmes [Petit Journal — Exécution à mort - 1864] Pour avoir un développement encore plus complet de cette affaire, consulter dans [Gallica : Le Petit Journal des 2 et 3 décembre 1863 ; n° 305 et 306, page 3].

Le corps de François Ange CLAIRO fut inhumé dans le cimetière de La Gacilly le jour même, le 13 janvier 1864, la déclaration en mairie ayant été faite par Louis Pignaud, garde-champêtre et Armel Gérard aubergiste, tous les deux de La Gacilly. CLAIRO Olivier fut envoyé au bagne de Toulon le 9/02/1864 ou il porta le matricule 11391 ; puis il fut envoyé sous le matricule 19927 au bagne des Iles du Salut en Guyane sur le bateau l’Amazone le 10/03/1864.Il décéda peu de temps après le 03/08/1864

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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