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DEMOGRAPHIE VILLE
Le Manoir de la Motte fut la demeure des familles Le Gall et Viviers pendant la Révolution.
Gilles LE GALL, originaire de Quimperlé, époux de Gilette Magdeleine Blanchard de Malestroit, arrive à La Gacilly comme procureur fiscal du marquisat de la Bourdonnaye et avocat à la Cour. Ils eurent plusieurs enfants : Marie Anne en 1758, Julien, Daniel, Amant Olivier le 26 avril 1763 puis Marie Anne Perrine le 1° avril 1762.
Il fut le premier maire de La Gacilly au début de 1790 jusqu’en 1792. Il est alors nommé juge au district de Rochefort (Histoire de La Gacilly p. 236 et 427) puis, en 1795, il est nommé commissaire provisoire du pouvoir exécutif à La Gacilly. Ce vieillard à qui on confiait le pouvoir à 73 ans, n’apporta guère de zèle et d’activité à l’exercice de son mandat ce qui valut aux Gaciliens deux années de tranquillité relative. Mouchardé par les membres du comité de surveillance à cause de sa tiédeur révolutionnaire, il faisait, au département, d’une fiche sévère et sans indulgence : « Patriote sans conduite, préférant le vin à tout le reste ». C’est pourtant à ce moment-là qu’il rédige le rapport sur le citoyen Le Roy, rapport que le citoyen Leblanc adresse au commissaire du département et dans lequel Le Gall prend courageusement la défense de Le Roy injustement accusé par Leblanc et par Charles Florentin Seguin. (Histoire de La Gacilly p. 422). C’est d’ailleurs ce dernier qui prendra la place de commissaire du pouvoir exécutif à La Gacilly au décès de Gilles Le Gall à 75 ans le 10 novembre 1797. (Histoire de La Gacilly p. 427)
3 novembre 1790 : Gilles Le Gall est le parrain de la deuxième cloche de l’église Saint-Nicolas.
28 juin 1792 : les dénonciations se multiplient et des arrestations massives de prêtres réfractaires sont opérées ; parmi les dénonciateurs, on trouve Gilles Le Gall (Histoire de La Gacilly p.374)
16 mars 1793 : Rochefort-en-Terre tombe aux mains des paysans exaspérés de la persécution religieuse : 1.500 assaillants armés d’objets hétéroclites s’emparent du chef-lieu du district sans grande difficulté, les républicains s’étant enfuis devant cette horde déchaînée ; parmi les Bleus en déroute, il y a Gilles Le Gall. (Histoire de La Gacilly p. 380)
7 Novembre 1794 ( 17 brumaire an III): Marie Anne Le Gall, née le 5 novembre 1758 à La Gacilly, fille de Gilles Le Gall, avocat à la Cour, alloué de la juridiction de la Bourdonnaye, demeurant à Roche-des-Trois, veuve de Noël Le Quéré, épouse, à La Gacilly, Louis Viviers, âgé de 58 ans, négociant. Ils auront un fils, Mathurin René né le 1° décembre 1795 à La Gacilly. Puis ils auront une fille, Marie Louise Désirée, née le 25 août 1797 à La Gacilly qui épousera Armand Mathieu SAULNIER alors percepteur ; malheureusement, elle décédera à la naissance de son fils qui décèdera lui aussi le 28 décembre 1833.
En 1824, le manoir de la Motte était toujours la propriété de Marie Anne Le Gall avec les maisons et les parcelles de terrain qui l’entourent, c’est à dire tout l’espace compris entre la venelle de la Motte et la venelle du Lihoué. Elle vendra le presbytère à la commune le 18 décembre 1828 pour la somme de 5.000f. Elle décèdera à La Gacilly à l’âge de 68 ans le 27 décembre 1830.
- De son premier mariage avec Noël Le Quéré, Marie Anne Le Gall avait eu un fils Emmanuel né à Plonéour (Finistère), qui décèdera à La Gacilly le 9 mai 1795 à l’âge de 12 ans,
1796 : Gilles Le Gall rédige un rapport sur le citoyen Le Roy rapport transmis au commissaire du pouvoir exécutif de Rochefort par Leblanc. Cette affaire n’eut pas de suite, car le citoyen Le Roy avait démissionné de sa fonction d’agent municipal pour continuer l’exercice de la médecine. (Histoire de La Gacilly p. 422)
Le frère de Gilles, Léonce Le Gall, arrivant de Pipriac, deviendra receveur buraliste à La Gacilly en 1880. Il succèdera à Michel Hervy. Il avait épousé Marie Aubrée, la fille de Joseph Aubrée commis à cheval des Contributions Indirectes à La Gacilly. Un de leurs fils, Paul Alfred, décèdera à La Gacilly le 16 janvier 1882 à l’âge de 20 ans et un autre, Léonce Marie, le 26 août 1883 à l’âge de 24 ans.
10 novembre 1794 : Louis Viviers présente aux membres du conseil municipal une commission par laquelle il est nommé par l’administration de Roche-des-Trois, commissaire pour surveiller les tanneurs de ce canton. (Histoire de La Gacilly p. 406)
8 juin 1795 : Attaque de La Gacilly par les Chouans.
Les Chouans, débouchant du chemin de Bel-Orient ou dévalant les pentes de Graslia, entourent l’église et le cimetière. Pendant qu’un groupe occupe l’ancien presbytère habité par Viviers et descend s’assurer du pont, Jean Grimaud, laboureur, dès le commencement de l’attaque voit « effoncer » la porte de la tannerie Dufilhol et cinq hommes armés tirant sur le citoyen Dufilhol qui se sauvait. Le portail de la cour de Viviers fut forcé, la porte de la maison brisée ainsi que les serrures de ses armoires puis il est fait prisonnier et sera amené tout à l’heure, devant l’état-major des Chouans réuni sur la place. Une première déclaration de lui porte : vol de 18 livres de numéraire, de 60 à 80 livres d’assignat, de 18 chemises à son usage, de 80 paires de bas dont 3 de soie, de 25 mouchoirs de poche et de col, de 2 douzaines de chaussons de fil, de 3 douzaines de serviettes, un chapeau et une culotte de drap noir, tous les meubles forcés ou brisés dans la cuisine ou dans la chambre. Ces bris ont été faits avec une hache de poing prise chez Jean Mabon de cette ville. ». Quelques jours plus tard, il déclare, qu’outre les objets référés en sa déclaration du 20 prairial, il s ‘est aperçu en arrangeant ses hardes, qu’il lui avait été volé un habit noir et deux gilets de coton, qu’il reconnut parmi les auteurs de ces délits Caillet le Jeune de Saint-Jacob. Au champ de foire, lorsqu’ils l’emmenaient, lui Viviers, prisonnier, qu’il entendit chez lui, lors du pillage, Mesnard des Fougerêts, qu’il reconnut également La Feuillade ainsi que Lefèvre que l’on dit de Maure-de-Bretagne et qu’il avait été quelques jours auparavant fait prisonnier à La Gacilly en qualité de Chouan ( affaire de Carentoir), qu’il a entendu nommer leur chef, de Sol. Viviers fut en effet d’abord fait prisonnier, emmené par la rue du Pont et la rue Saint-Vincent jusqu’au marché aux vaches, non sans avoir reçu le long de la route invectives et horions. Il fut ensuite relâché sur l’intervention de Caillet, le capitaine des Fougerêts