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DEMOGRAPHIE VILLE
La famille ÉTRILLARD est originaire du Templé en Carentoir.
C’est dans l’un de ses villages, Lézalain, qu’est né, le 19 février 1773, Pierre Étrillard et baptisé le lendemain ; il devait devenir Gacilien quelques années plus tard.
A signaler que le village de Lézalain est très proche de La Vérillé, un village de Quelneuc où a vécu Roger Gicquel, le présentateur du JT de 20h à la télé.
Les parents de Pierre, Gilles Étrillard laboureur et Marie Leblanc devaient être très connus, car, sur l’acte de baptême de leur fils, le doyen de Carentoir signe à côté du curé du Temple.
Pierre ÉTRILLARD
Le 8 mai 1794, Pierre devient militaire (réquisitionné) et est incorporé dans la 102° Demi-Brigade d’Infanterie de Ligne de l’armée de Sambre et Meuse commandée par Jourdan. Il participe à la bataille de Fleurus dans le Hainaut belge le 26 juin 1794 où il est blessé d’un coup de feu à la cuisse gauche. C’est au cours de cette bataille que fut employé pour la première fois un dirigeable afin de surveiller les positions austro-hollandaises.
Les Hollandais signent le traité de la Haye, mais les Autrichiens continuent la guerre et l’armée de Jourdan pénètre en Allemagne où Pierre Étrillard est à nouveau blessé au pied gauche en 1796.
Le 21 novembre 1798, il est affecté comme 2° canonnier au 5° Régiment d’Artillerie à pied puis il devient successivement 1° canonnier, artificier, caporal, sergent et sergent-major.
En 1802, il est à nouveau blessé à la tête à Ciudad-Rodrigo près de Salamanque en Espagne. Le 27 décembre 1809, il est fait chevalier de l’ordre royal de la Légion d’Honneur décoré du lys.
Il sert ensuite pendant 5 ans, dans la Grande Armée. En 1812, il est en Russie et, en 1813, il est en Prusse où il devient lieutenant en second le 18 décembre. Rentré en France en 1814, il devient lieutenant d’artillerie le 1° septembre lors de la réorganisation du Corps-Royal.
« Ce sous-officier plein de zèle et d’activité et d’une bonne conduite a toujours su se concilier l’estime et la confiance de ses chefs et mérite, par son intelligence et sa capacité, de remplir le grade de lieutenant d’artillerie ».
15 décembre 1815 Il prend sa retraite le après 21 ans de service. Lorsqu’il rentre au pays, il est toujours célibataire. En septembre 1816, il fait une demande de réintégration dans un régiment d’artillerie, mais cette demande n’aura pas de suite. Le 28 mai 1817, il épouse une orpheline de 21 ans, Mademoiselle Marie-Thérèse SEGUIN, fille de feu Charles Florentin SEGUIN, le révolutionnaire gacilien et de feue Agathe Françoise NIGET. Le mariage fut célébré par Pascal Orinel, le maire gacilien de l’époque. Les témoins furent Joseph Marie Anne Seguin, oncle de la mariée ; Joseph Fichet, greffier du juge de paix, Pierre Leroy, chirurgien et Pierre Mathurin Soulaine marchand de draps, tous de La Gacilly. Son épouse lui apporte en dote le château de Launay en Carentoir.
15 décembre 1815 Il prend sa retraite le après 21 ans de service. Lorsqu’il rentre au pays, il est toujours célibataire. En septembre 1816, il fait une demande de réintégration dans un régiment d’artillerie, mais cette demande n’aura pas de suite.
Le 28 mai 1817, il épouse une orpheline de 21 ans, Mademoiselle Marie-Thérèse SEGUIN, fille de feu Charles Florentin SEGUIN, le révolutionnaire gacilien et de feue Agathe Françoise NIGET. Le mariage fut célébré par Pascal Orinel, le maire gacilien de l’époque. Les témoins furent Joseph Marie Anne Seguin, oncle de la mariée ; Joseph Fichet, greffier du juge de paix, Pierre Leroy, chirurgien et Pierre Mathurin Soulaine marchand de draps, tous de La Gacilly. Son épouse lui apporte en dote le château de Launay en Carentoir.
En 1824, il est élu conseiller municipal et devient l’adjoint au maire d’alors, Pascal Orinel. Il est réélu en 1830 et devient adjoint au maire Mathurin Robert et également commissaire municipal pour surveiller les travaux de construction de la Maison de Ville (médiathèque actuelle).
Cette année-là aussi, il devient propriétaire de la ferme de Mabio (la Roquennerie actuelle). (voir chapitre sur Mabio)
Dans la chapelle du château de Launay, il y avait deux statues, St Sébastien et St Fabien. Cette dernière fut offerte par Pierre Étrillard à la commune de La Gacilly en 1830 et elle fut placée sur la plate-forme avec corniche du puits municipal situé à l’angle Sud-Ouest de la Maison de Ville. Entre ce puits et la Maison de Ville se trouvait le carcan de la justice seigneuriale où les malfaiteurs étaient exposés au public les jours de foire et de marché. En 1837, la statue fut surnommée Saint Canton par le public qui voulait ainsi en faire un objet allégorique et commémoratif du transfert du chef-lieu de canton de Carentoir à La Gacilly.
En 1831, Pierre Étrillard est nommé capitaine adjudant-major de la Garde Nationale gacilienne.
A la mi-février 1837, après le retour du chef-lieu de canton à La Gacilly, le maire Mathurin Robert et Pierre Étrillard s’en allèrent avec une charrette vers Carentoir. Là, ils forcèrent les portes de la mairie, dérobèrent tous les livres et tous les papiers intéressants et ramenèrent le tout à La Gacilly. En revenant, ils chantaient sur tous les tons : « Nous ramenons le chef-lieu de canton ». Un brave paysan leur rétorqua : « Mais pas le doyenné ». C’était la vérité. A l’ordinaire, le chef-lieu de canton correspondait avec le doyenné, mais cette fois, il y eut une exception. Carentoir est resté doyenné jusqu’à nos jours. Pour marquer ce retour du chef-lieu de canton, un banquet patriotique de 150 couverts fut offert par le maire le 30 juillet 1837 et placé sous la présidence du procureur du roi à Vannes, M. Hervo.
Le dimanche 26 août1838, dans le discours prononcé lors de la distribution des prix à l’école municipale, le maire, Mathurin Robert, déclare au sujet de Pierre Étrillard « Jeunes élèves, pourquoi chercher au loin des modèles de succès obtenus par des études particulières et spontanées, quand votre commune peut, elle-même, vous fournir en ce genre, des exemples frappants ? Dans cette enceinte, Messieurs, ici, devant vous, se trouve un ancien compagnon du maréchal Soult, comme lui, fils de laboureur ; il était moins instruit que vous lorsque la réquisition vint l’enlever aux travaux des champs ; mais, en partant pour la défense de nos frontières, il emportait avec lui, des sentiments élevés, un cœur ardent et la volonté ferme de devenir un homme de quelque importance….A ces traits , Messieurs, vous avez reconnu Monsieur Étrillard, notre honorable collègue qui, sous plus d’un rapport, est à notre commune ce que le maréchal Soult est à la France. Le maire cite ensuite d’autres concitoyens qui ont réussi dans l’ordre civil : Cheval , Le Gouër, Provost, Jarnier.
Pierre Étrillard et Marie Thérèse Seguin
Entre 1818 et 1828, eurent sept enfants :
En 1854, ils auront des jumeaux mort-nés puis une fille (épouse de Luc Frédéric ROBERT) et deux garçons dont un prénommé Ernest qui sera clerc de notaire à La Gacilly en 1881. Cette année-là, Marie Joseph Veillon, une jeune fille lingère de 18 ans, mettra au monde un enfant naturel, Pierre Marie (37n81) ; elle recommencera cinq ans plus tard en donnant le jour à Marie Ange (26n86). Le 3 avril 1889, elle épousera, à Nantes, Ernest Étrillard qui reconnaîtra alors les deux enfants ; ils resteront commerçants à Nantes. Un autre garçon d’Emmanuel, Frédéric, deviendra médecin à La Gacilly, mais décèdera très jeune , à 32 ans. (20d89) Emmanuel Étrillard sera maire de La Gacilly de 1871 à 1874 ; c’est lui qui écrira alors le livret sur la démolition du donjon gacilien intitulé « Le Château-Fort de La Gacilly » parut chez Collignon de Lorient en 1884. Il semble qu’il fut ensuite juge de paix comme étant licencié en droit. Il fut membre de la Société des Sciences Naturelles de l’Ouest de la France (Bulletin de la Sté- Tome 1 – 1891) Parmi ses descendants, il aura le docteur Aillet. En effet, sa petite-fille, Marie Ange Héloïse Étrillard épousera Luc Frédéric ROBERT et ils auront une fille, Yvonne Jeanne qui épousera le docteur Henri Aillet ; c’est ce dernier qui fera construire la villa « Les Camélias » au bas du champ de foire en 1908. Derrière cette villa, quelques années avant sa construction, existait un très grand parc et un très beau jardin. Un paon se promenait dans les allées et faisait l’admiration des Gaciliens et des gens de passage ; lorsqu’il poussait son cri caractéristique, on l’entendait du milieu de la ville. (Étude sur Pierre Étrillard par Louis Pérrigue) Les maisons à droite de la route de Ruffiac furent construites quelques années auparavant sauf le notariat qui était un peu plus vieux.
En 1854, ils auront des jumeaux mort-nés puis une fille (épouse de Luc Frédéric ROBERT) et deux garçons dont un prénommé Ernest qui sera clerc de notaire à La Gacilly en 1881. Cette année-là, Marie Joseph Veillon, une jeune fille lingère de 18 ans, mettra au monde un enfant naturel, Pierre Marie (37n81) ; elle recommencera cinq ans plus tard en donnant le jour à Marie Ange (26n86). Le 3 avril 1889, elle épousera, à Nantes, Ernest Étrillard qui reconnaîtra alors les deux enfants ; ils resteront commerçants à Nantes.
Un autre garçon d’Emmanuel, Frédéric, deviendra médecin à La Gacilly, mais décèdera très jeune , à 32 ans. (20d89)
Emmanuel Étrillard sera maire de La Gacilly de 1871 à 1874 ; c’est lui qui écrira alors le livret sur la démolition du donjon gacilien intitulé « Le Château-Fort de La Gacilly » parut chez Collignon de Lorient en 1884. Il semble qu’il fut ensuite juge de paix comme étant licencié en droit. Il fut membre de la Société des Sciences Naturelles de l’Ouest de la France (Bulletin de la Sté- Tome 1 – 1891)
Parmi ses descendants, il aura le docteur Aillet. En effet, sa petite-fille, Marie Ange Héloïse Étrillard épousera Luc Frédéric ROBERT et ils auront une fille, Yvonne Jeanne qui épousera le docteur Henri Aillet ; c’est ce dernier qui fera construire la villa « Les Camélias » au bas du champ de foire en 1908. Derrière cette villa, quelques années avant sa construction, existait un très grand parc et un très beau jardin. Un paon se promenait dans les allées et faisait l’admiration des Gaciliens et des gens de passage ; lorsqu’il poussait son cri caractéristique, on l’entendait du milieu de la ville. (Étude sur Pierre Étrillard par Louis Pérrigue) Les maisons à droite de la route de Ruffiac furent construites quelques années auparavant sauf le notariat qui était un peu plus vieux.
Un autre Étrillard, Julien, né le 3 juillet 1758 au Temple de Carentoir, devient prêtre en 1783 puis professeur au collège de Lisieux et chapelain de Saint-Jacques en Carentoir en 1790 ; insermenté en 1791, il resta dans le pays pendant la Révolution. Il fonda un petit collège à Carentoir en 1803 et fut nommé curé de Réminiac en 1818 où il mourut le 26 juillet 1827.
Un autre Étrillard, Auguste, né le 18 juin 1850, fut licencié en droit à Rennes en 1872 et devint juge de paix à La Gacilly. Il écrivit « De la lettre de change » parut chez Oberthur à Rennes en 1872.
Augustin Grinsard-Lasalle, le propriétaire de la maison (cadastre e-1379, épousa Marie Renée Coué en 1808. Ils eurent deux filles, Marie Élisabeth et Jeanne Louise qui devinrent religieuses chez les Ursulines de Redon. Au décès de leur père en 1830, elles héritèrent de ses biens, entre autres cette maison cadastrée E 1379.
En 1837, elles en font don à la commune de La Gacilly ainsi que les parcelles E1364 dénommée « Le Clos dit le Petit Château » et E1394 dénommée « La Butte dit le Vieux Château » destinées à la construction de la nouvelle église.
Avec la maison de la rue Bourdonnaye, elles donnent également une cour (E1385), une écurie (E1386) et un jardin (E1389). L’acte notarié porte la mention « de consacrer la maison et ses dépendances à l’instruction primaire et à la demeure de la personne qui pourra être chargée de diriger l’éducation des petites filles de cette commune ».
Une ordonnance royale du 31 septembre 1838 autorisa le maire à accepter cette donation qui devint définitive par l’approbation du Conseil Municipal le 25 juin 1838 et par l’acte notarié du 27 octobre 1838 passé devant maître Cornu à Redon.
Il faudra attendre le 9 octobre 1861 pour que cette école de filles soit ouverte. Jean Marie Rouxel, le maire d’alors, fera venir deux religieuses des Filles du Saint-Esprit de St-Brieuc, sœur Eugénie et sœur Cécilia, pour faire fonctionner cette école pour un traitement commun et annuel de 400 fr.
En 1864, le Conseil Municipal constate que « le local est trop étroit, bas d’étage, sombre et malsain, les enfants et les maîtres sont continuellement indisposés par la chaleur et le manque d’air. D’autre part, cette maison est tellement vieille et délabrée que toutes réparations et augmentations seraient en pure perte ». Les élus décident donc de vendre cette maison d’école. En 1866, l’abbé Joseph Collet (descendant de Pierre Patern Soulaine) fait don à la commune d’une maison de huit pièces située au bas de la rue La Fayette, attenante au cimetière, à la condition que cette demeure soit transformée en école de jeunes filles.
A l’emplacement de l’ancienne église et de l’ancien cimetière, sera construite une école publique de filles avec deux classes ; la maison donnée par l’abbé Collet servira alors de demeure aux institutrices. En 1869, une troisième sœur des Filles du Saint-Esprit arrive à La Gacilly.
Février 1961. Aussi magnifiquement que possible, nous célèbrerons le centenaire de l’arrivée dans la paroisse des premières religieuses de la Congrégation des Filles du Saint-Esprit. Un siècle de présence aussi riche en dévouements multiples et variés mérite, de la part des bénéficiaires, mieux qu’une mention rapide. Nous ferons donc les choses avec le maximum de solennité et surtout de gratitude intérieure. Le jour n’est pas encore déterminé. Il coïncidera avec la bénédiction et l’inauguration officielle de la maison de retraite Saint-Jean où nos religieuses, pour leur centenaire, ont établi leur seconde fondation. (Bulletin Paroissial 2-1961)