famille PUISSANT

FAMILLE GRINSART| ORINEL| COUÉ

DEMOGRAPHIE VILLE

Émile COÜÉ, le père de la méthode COÜÉ

Familles GRINSART, ORINEL, COUÉ

Noble maître Pierre Coué, sieur du Boishervé en Mohon, procureur syndic de Ploërmel puis député de la sénéchaussée de Ploërmel aux États de Bretagne, épouse Jeanne Drouin en 1685. Il ne se doute pas alors qu’il aura une très nombreuse descendance ; elle commence avec leur fils Marc-Sévère Coué. Avocat au Parlement, il épouse Renée-Mathurine Launay avec qui il aura deux filles et trois garçons dont Vincent-Marie Coué ; ce dernier sera le bisaïeul d’Émile-Francisque-Éxupère Coué qui deviendra célèbre et très connu sur le plan national et même international.

Olivier-Sévère Coué, le fils de Vincent-Marie Coué, de par son mariage avec Jeanne-Françoise de la Pommeraye, aura quatre filles qui seront donc les cousines d’Émile- Francisque-Éxupère Coué.

La première, Marie-Anne Coué, née à Caro en 1773, aura elle-même une fille, Anne-Marie Guilloys, qui épousera Jean-Marie Guillotin dont le père Jean-Marie Guillotin, sieur de Corson, avait été chirurgien à La Gacilly de 1787 à 1795 et l’oncle du chanoine Amédée Guillotin de Corson, le célèbre historien breton.
La deuxième fille, Anne-Marie Coué, née à Caro en 1775, épouse le 18 juin 1800 à Caro, Pascal-René-Chrysostome Orinel né à La Gacilly le 13 avril 1774. Il est le fils de noble maître Mathurin Orinel, avocat à la cour et sénéchal au marquisat de la Bourdonnaye avec résidence à La Gacilly. Pascal Orinel, volontaire national du Morbihan en 1791, marchand, sera maire de La Gacilly de 1815 à 1831. Il décèdera à La Gacilly le 28 octobre 1842.

De son mariage avec Anne-Marie Coué, naîtront trois garçons :

Constant Orinel, né à Caro en 1801, marchand de fer puis négociant à La Gacilly, il est élu, en 1831, deuxième sous-lieutenant de la garde nationale gacilienne et porte-drapeau jusqu’en 1839. Faisant partie du conseil municipal, le maire de l’époque, Mathurin Robert, le prend comme commissaire municipal chargé de l’assister dans la surveillance et la direction des travaux de construction de la « Maison de ville », l’actuelle médiathèque. Le 10 mai 1840, une délibération du conseil municipal nomme une autre commission pour l’achat des matériaux destinés à la construction de l’église actuelle. Constant Orinel fait partie de cette commission. En 1865, il devient maire de La Gacilly jusqu’au renouvellement municipal provoqué par la chute de l’Empire en 1871. Le 16 juillet 1832, il avait épousé Eugénie Bigarré de Malestroit. Leur fille aînée, Eugénie Orinel, épousera à La Gacilly en 1861 le docteur Émile Grazais, le futur maire de Guérande. Leur fille cadette, Angélique Orinel, épousera, toujours à La Gacilly en 1863, Édouard Guimart-Dauzon percepteur à Vannes.
Théodore Orinel, né à La Gacilly le 12 mars 1805. Il entre dans la régie des contributions indirectes en 1828, devient commis-adjoint à cheval à La Gacilly en 1836 et termine sa carrière comme contrôleur de garantie à Vannes après être passé par Guémené-sur-Scorff, Valenciennes et Brest. Il avait épousé, en 1836, Clémentine Lucas de la Pommerye, sa cousine au 3° degré.
Ange Orinel, né à La Gacilly le 5 février 1809, il est d’abord buraliste à La Gacilly ainsi que sergent de la garde nationale gacilienne en 1831 puis percepteur à Saint-Samson, Rohan et Malestroit où il décèdera en 1859. Il avait épousé, en 1850, à Saint-Marcel, Joséphine Lasnier, parente, de par sa mère, de la famille Lucas de Bourgerel dont un des membres sera assassiné par les Chouans lors de la prise Rochefort-en-Terre.
La troisième fille d’Olivier-Sévère Coué et de Jeanne-Françoise de la Pommeraye, Marie-Renée Coué, née à Caro en 1776, eut pour marraine la mère du général d’Empire Jean-Louis Dubreton. Elle épouse à Caro le 22 février 1808, Augustin Grinsart-Lasalle né à La Gacilly le 7 octobre 1767. Il deviendra l’un des premiers maires de La Gacilly. Il était le fils de Joseph-Marie Grinsart, sieur de Lasalle, sénéchal du comté de Rieux au siège de Peillac, procureur fiscal du marquisat de Sourdéac avec résidence à La Gacilly.

Cette famille est connue à La Gacilly depuis au moins 1645 suite au mariage de Jean Grinsart, sénéchal et intendant du comté de Rieux avec Marguerite Lasalle. L’écrivain gacilien, Ducrest de Villeneuve, dans son livre « Le Château et la Commune » fait remonter leur origine au XV° siècle ; le héros de son livre, Paul Lasalle, devient même le fils adoptif de la bienheureuse Françoise d’Amboise.

Augustin Grinsart-Lasalle et Marie-Renée Coué auront deux filles qui se feront religieuses chez les Ursulines à Redon :

Marie-Élisabeth née à La Gacilly en 1815, en religion Sœur Cœur de Jésus et
Jeanne-Louise née à La Gacilly en 1817, en religion Sœur Marie-Emmanuel.

Ce sont ces deux religieuses qui offriront à la commune de La Gacilly le 17 octobre 1837

Une maison sise rue La Bourdonnaye (actuelle rue Yves Josso) avec promesse d’en faire une école de filles
Le clos dit le Petit Château contenant 31 ares 10 centiares
La butte dite le Vieux Château contenant 8 ares 60 centiares

Une ordonnance royale de 1838 autorisa le maire de La Gacilly à accepter cette donation ; quelques années plus tard, les deux parcelles de terrain serviront d’emplacement à l’église actuelle.

Après tout ce travail de généalogie, notre histoire ne fait que commencer, car n’oublions pas que ces trois dames, Marie-Anne, Anne-Marie et Marie-Renée Coué étaient les cousines de Émile-Francisque-Éxupère Coué. Mais qui était donc cette personne ? Vous avez certainement employé ou au moins entendu cette expression : « Il n’y a qu’à employer la méthode Coué ». Et bien oui, ce fameux père de la méthode Coué est bien notre Émile-Francisque-Éxupère Coué né le 26 février 1857 à Troyes dans l’Aube. Vous allez penser qu’il y a du chemin entre La Gacilly et Troyes ; pourtant l’explication est très simple : le père de notre Émile était militaire et fut envoyé en garnison dans cette ville. La naissance, l’enfance, la vie professionnelle de notre vedette mériteraient un long développement, sachez seulement que ce fut un grand voyageur qui revenait de temps en temps revoir sa famille morbihannaise et passait forcément par La Gacilly.