index, histoire de la Gacilly des origines au XXème siècleDIFFERENTES ORTHOGRAPHES DU NOM :  " LA GACILLY », ETYMOLOGIE, GEOLOGIE, FORMATION DU SOL GACILIEN, PREHISTOIRE, PALEOLITHIQUE, MESOLITHIQUE, LE NEOLITHIQUE, Le Menhir de la Roche Piquée, Le Dolmen des Tablettes de Cournon, L’Allée Couverte de Sigré, L’HYDROGRAPHIE, L’AFFPremiers Habitants Gaciliens, Voies  Anciennes, Voies Romaines, Lieux Habités Anciens, L’Oppidum de La Bergerie, CROISSANCE DE LA VILLE, La Gacilly au XII° Siècle, Le Donjon, Les Templiers ,La Gacilly au XIII° Siècle , Château Fort Gacilien, Histoire du Château, La Gacilly au XV°Siècle, « Ville » de La Gacilly , Dames et Seigneurs de La GacillyBUHAN, BEL-ORIENT,  BROZEAS, DRAMELS, GAZEAU, GRASLIA, HAUDIART, HUNO, L’HOTEL SERO, LA  CORBLAIE, LA  HAUTE BARDAYE, LA BASSE-COUR ; BEAUSEJOUR, LA BOUERE, LA BOUERE, LA CROIX-ELVEN, LA GAZAIE, LA GLOUZIE, LA GOURGANDAIE, LA MANDRAIE, LA NAVETTERIE, LA HAUTE  PROVOSTAIS, LA BASSE PROVOSTAIS, LA ROCHE GESTIN ,LA SAUDRAIE, LA VILLE AUX AINES, LA VILLE D’AVAL, LA VILLE JARNIER ,LA VILLE ORION, LA VILLIO, LA VILLOUËT, LAULOYER, LE CHATELIER, LE CHENE, LE LAURIER VERT, LE LIEUVY, LE PALIS PERCE., LE PATIS, LE PETIT-MABIO, LE TAY, LES VILLES GEFFS, MABIO ROQUENNERIE ,SAINT-ANDRE ,SAINT-JUGON, TALHUARTLe Château Fort Gacilien, les seigneuries, les maisons nobles, les rues, les lignolets, les niches à vierge, Les soues, les palissades, les moulins, les ponts, les fontaines, les puits, les polissoirsCommerce Les Halles, Les Foires Gaciliennes, Les Métiers Gaciliens, Constructions Hôtel de Ville, Place du Champ de Foire, Aff Canalisée, Bureau de Poste, éclairage de La Gacilly, Transport, Les Routes, Chemin de Fer, Enseignement, Sapeurs-Pompiers, les Rues, Personnalités GaciliennesRévolte Paysanne, Création du Département, Création de la Commune de La Gacilly, Création du Canton de La Gacilly,  La Chouannerie, La guillotomanie fait des ravages,La Chouannerie racontée par un Gacilien, Personnalités de la révolution ,Louis-Charles-René De Sol de Grisolles, Joseph Marie Seguin, Mathurin Robert,  Pierre ChevalierOrganisation Religieuse, Chapellenies, Chapelles, Eglise St Nicolas, Saint Nicolas, Bienheureux Jugon, Les Croix, ClergéLes Gendarmes, affaire CLAIRO, Gendarmes ayant exercé à La Gacilly, Les Prisons Gaciliennes, Construction de la Gendarmerie, Bagnards Gaciliens , Campagne Napoléoniennes, Guerre de 1870, -Guerre de 1914-1918Diaporama de la Gacilly vers 1900 en cartes postales et commentaires,Film sur les festivités autrefois à La GacillyLiens web
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LA Gacilly -Origine du Mot

ARCILLA-GARCILLÉ

Ducrest de Villeneuve, dans son livre " Le Château et La Commune ", rédigé en 1842, indique que le premier nom de La Gacilly fut ARCILLA qui devint par la suite GARCILLÉ. Il est le premier à parler de ces deux noms. Mais malheureusement cet auteur n'a jamais indiqué la source de ces renseignements. Beaucoup d'auteurs ont repris ces dénominations mais ils ont vraisemblablement copié Ducrest de Villeneuve : de La Borderie en 1871, Le Claire en 1893, Floquet en 1889…etc.

878-GATCYLY

C'est l'orthographe la plus ancienne qui ait été trouvée puisque, en 878, dans le Cartulaire de Redon, il est fait référence à " l'Hospitalis de La GATCYLY "

1317-LAGACILLE 

Dans une bulle du pape Jean XXII du 7 juillet 1317 il est question de " villa de Lagacille. " A remarquer que ce nom est écrit sans séparation entre La et Gacille et que le E final n'a pas d'accent ; ce nom devait donc se prononcer " Lagacilleu " comme en gallo ou en patois.

Quant au mot " villa "il ne faut pas le traduire par ville mais par petit village ou par hameau et même propriété

1352-LAGACILLI

Orthographe trouvée dans un acte de 1352

1401-LA GACILLY

Dans un minu de Marie de Rieux, il est question de La Gacilly.

1465-LA GACILLY

Dans un autre minu de Dame Marie de Rieux concernant un recensement d'une partie des habitants de La Gacilly, par deux fois, il est fait état du " terrouër de La Gacilly ". Dans le même minu, quelques lignes plus loin, figure LA GAZCILLI par deux fois

1465- LA GASCILLY

Dans un minu présenté par la duchesse Françoise d'Amboise le 27 Janvier 1465, il est fait référence au " chasteau de La Gascilly "

1476-LA GACILLÉ

Le journal du couvent des Couets en Bouguenais près de Nantes parle de " Damme de La Gacillé " par deux fois, la dame en question est en fait Marie de Rieux, mère de Françoise d'Amboise.

1526-LA GACILLY

Dans un aveu rendu au roi par Anne de Rohan le 10 juin 1526, il est question du " chasteau de La Gacilly "

1639-LA GACILLY

Dans un aveu du 13 septembre 1639, il est écrit « vieil chasteau de la dite seigneurie de La Gacilly » et un peu plus loin « le dit seigneur de La Gacilly ».

1727-LA GACILLY

Un aveu du 18 août 1727 parle de « l’ancien chasteau de La Gacilly »

En résumé, il apparaît que l’orthographe actuelle de notre ville date au moins de 1401. Si, par la suite, d’autres orthographes apparaissent comme Gazcilli ou encore Gacilli, il est permis de penser qu’il s’agit plus de fautes d’écriture que de dénominations officielles.

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ÉTYMOLOGIE

En prenant dans l’ordre chronologique de la page précédente les différentes appellations de notre ville, il devrait être relativement facile de déterminer l’origine du nom employé surtout si l’on tient compte de la langue (ou du parler) utilisé à la même période. Malheureusement la tâche est beaucoup plus ardue pour savoir d’où provient le vocable « GACILLY »

ARCILLA : mot romain pouvant être traduit par « Petite Citadelle », ceci est à retenir car, un peu plus loin, il sera question d’implantions romaines sur le territoire de La Gacilly.

GARCILLÉ : viendrait des mots bretons :

KAER : ville, château,

KILL ou CILL : prieuré

LIS ou LYS : juridiction, cour de justice,

D’où Kaercilly puis ensuite Garcilly et enfin Gacilly, que l’on peut traduire par « juridiction du château et du prieuré », ce qui est plausible car les seigneurs de La Gacilly ont eu un droit de justice au château et il y eut le prieuré Saint-Jean rattaché à la seigneurie mais, malheureusement, bien des années plus tard.

GARCILLÉ : peut venir aussi de

GARTH : vieux mot breton signifiant : butte, colline et même montagne, et

CILIX ou CILICIS, mot latin voulant dire Cilicien, c’est à dire « habitant de la Cilicie», ancien pays d’Asie bordant la Mer Méditerranée en face de Chypre. Cette contrée d’Asie Mineure était alors peuplée de Galates (mot qui commence par GA comme Gacilly). Il faut ajouter que les Kimris étaient pratiquement de la même région puisqu’ils habitaient sur les bords de la Mer Noire. Or il est maintenant avéré que Ciliciens, Galates et Kimris émigrèrent en Bretagne et en particulier dans le pays de Redon. (Voir Premiers Gaciliens).

GATCYLY : peut être formé des mots bretons :

GARTZ : haie buisson, talus avec buisson,

CELLY ou CELLI ou KELLY ou KILY : bocage, bosquet ; Gatcilly pourrait donc vouloir dire : le talus du bosquet.

ou

GARTH : butte, colline et même montagne et

CELLYou CELLI ou KELLY ou KILY : bocage, bosquet.

LAGASSILLEU :

mis à part que cela ressemble fortement au patois et au gallo La Gacilleu, il n’y a pas d’étymologie bien précise.

GACILLY peut venir de deux mots bretons :

GWAZ : ruisseau

CELLY ou CELLI : bocage, bosquet, d’où la traduction possible par : le ruisseau du bosquet.

GARTZ ou GARZ : haie, buisson, talus avec buisson

ILLY : cormier, (arbre qui est proche du sorbier et de l’alisier), d’où la traduction possible par : la haie de cormiers.

GUA d’où GUÉ (du vieux breton GAËR) puis GASSELET et GACILLY : il est vrai qu’avant la construction du pont, il y avait un gué au Bout-du-Pont et que Gasselet se rattache à l’idée de marécage : les prairies de la Bouère et de Trégaret étaient plutôt marécageuses après l’assèchement de l’étang.

GARCILLIS CIVITAS : deux mots latins pouvant être traduits par « cité gracieuse». Il est vrai que La Gacilly a été comparée à une humble paysanne qui jouerait à la princesse mais de là à en faire l’origine du nom de notre ville : difficile.

GLAS : mot breton qui veut dire : bleu/vert mais aussi schiste ardoisier et même ardoise.

ILLY : cormier, d’où la traduction possible par le schiste de la couleur du cormier.

GOSSELINE puis Gosceline (fille d’Olivier de Montfort) ; ce prénom aurait donné Gacilly : étymologie rapportée par un document anonyme trouvé aux archives de Nantes (Ref :F 1245). Cette explication est un peu spécieuse pour deux raisons : Gosceline serait plus sûrement l’étymologie de La Chapelle-Gaceline, Gosceline vient de Gosselin qui, par la suite, a donné Josselin en 1200/1220.

CASTILLEU : serait devenu Gassilleu puis Gacilleu, Castilleu venant lui-même de Castellum, mot latin signifiant : forteresse, place forte et même château (en espagnol : castillo). 

GACI : a donné le nom de la ville de Gacé dans l’Orne, mot venant d’un autre mot latin Waci du nom d’un gallo-romain Wassius qui aurait résidé dans la région et

LI ou LIS ou LYS: juridiction, cour de justice d’où Gacilli traduisible par : la juridiction de WASSIUS. 

GUA : (du vieux breton Gaër) : marcher dans l’eau, passer à gué et

SILLI : mot latin qui vient de Sylvia voulant dire : forêt. Silli se retrouve dans Sillé, bourg du département de la Sarthe au milieu d’une grande forêt couvrant le massif des Coëvrons. Guasilli pourrait vouloir dire : le gué de la forêt. 

LIS = juridiction, cour de justice

KILY ou CELLY ou CELLI ou KELLI = bocage, bosquet d’où la traduction de Liskilly par la cour de justice du bosquet. Liskilly serait devenu Liksilly puis Laksilly et Laksillé pour terminer par Lagassillé. L’abbé Chérel a émis l’idée que Liskily aurait été un village romain situé au confluent de l’Aff et du ruisseau de Mabio. Comme il le sera dit un peu plus loin, le ruisseau de Mabio rejoignait la rivière au Bout-du-Pont autrefois. Le village en question aurait donc été situé près du gué. Cette explication semble plausible mais il faut savoir que :

Liskelli a bien existé mais sur la paroisse de Guer. Dans les prolégomènes du Cartulaire de Redon, voici ce qui est écrit page CCX : « Vers 846, Conwoïon se présenta, avec ses moines, devant la cour de Liskelli, en Guern ». Or Guern a été officiellement identifié comme étant Guer. D’autre part, dans un autre document, il est dit : « En l’an 1.000, un nommé Juthel, des environs de Guern, avait ravagé les terres des environs et tracassé les moines de Redon ; frappé d’une maladie cruelle qui lui enlevait parfois l’usage de la raison, il reconnut la main de Dieu qui le châtiait. Pour réparer les dommages qu’il avait causés, il fit venir ses frères Ratfrid et Alfrid et, de leur avis, il donna, à l’abbaye, sa terre de Liskilly bornée d’un côté par l’Aff et d’autre part par des fossés. » Il ne fait aucun doute que Liskilly se trouvait bien à Guer et non pas à La Gacilly.Il est difficile d’admettre qu’il y ait eu deux Liskelli à quelques 15 kilomètres de distance l’une de l’autre.

Autour de La Gacilly, il y avait déjà trois cours de justice : Liskelli à Guer, Aula Novid (la Cour Nouvelle) à Carentoir et Lisfau (la Cour du Hêtre) en Sixt-sur-Aff. Ce serait étonnant qu’il y ait eu une autre cour à La Gacilly tout au moins à cette époque-là .

D’autre part, toujours dans les prolégomènes du Cartulaire de Redon, la liste des cours de justice de l’époque est donnée et à aucun moment il n’est fait état d’une cour de justice à La Gacilly et il n’y a bien qu’un seul Liskilly. Pour démontrer le contraire, l’abbé Chérel s’appuie sur deux faits :

le premier, c’est que, dans la charte 197 concernant la villa Liskilly, il est écrit que le machtiern (chef) fait donation d’une rente annuelle de cent deniers en argent sur les revenus de sa petite villa (villare) sise entre le chemin qui conduit à Lisbedu (sur Caro, mais très près de Réminiac) et celui qui conduit à la fontaine Rullupin.

le deuxième, c’est que, dans la charte 444 du cartulaire, et toujours au sujet de la villa Liskilly, donnée par Juthel à l’abbaye de Redon, il est écrit : « villa limitée par un fossé qui l’entoure et dont la partie extrême est séparée du fleuve Aff par un ruisseau formant de petites îles qui s’étendent jusqu’au fleuve Aff. » Partant de là, le brave abbé voit dans les petites îles, le confluent du ruisseau de Mabio et de l’Aff ; malheureusement le confluent de l’Oyon et du ruisseau Saint-Nicolas avec l’Aff sur Guer est encore plus marqué par des îles et des marécages. De plus, le chemin qui conduit à Lisbedu va beaucoup mieux à Guer, puisque Lisbedu était bien plus proche de cette ville que La Gacilly où on aurait plutôt parlé du chemin de Lisfau en Sixt-sur-Aff ou de celui d’Aula-Nowid en Carentoir. 

GALICIE : région située à la limite de la Pologne, de la Roumanie et de l’Ukraine, non loin de la Crimée. Cette région était peuplée de Kimris (se reporter à GARCILLÉ ci-dessus). Par interversion du L et du C, Galicie aurait pu devenir Gacilie et ensuite Gacilly. Encore à l’heure actuelle, beaucoup de personnes parlent de La Galicie au lieu de La Gacilly.

Que penser de tout cela ? Beaucoup d’étymologies possibles mais peu ou pas de convaincantes. Certaines doivent être purement et simplement éliminées. A chacun de faire son choix. Toutes les étymologies connues ont cependant été rapportées pour permettre à chacun de se faire une opinion, d’apporter des idées nouvelles et peut-être de trouver une explication définitive.

Il faut dire aussi qu’il existe d’autres toponymes ressemblant à Gacilly comme :

LA GACILLERE, commune du Pertre en Ille-et-Vilaine, au sud de Vitré .

GACEL en Saint-Péran à côté de Plélan-le-Grand.

LE GACIAU : pont et ruisseau entre Guer et Saint-Malo-de-Beignon .

Enfin il faut savoir que La Gacilly se dit Ar Gazilieg en breton.

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GÉOLOGIE

 

A-ERE PRIMAIRE

 Au début de l’ère primaire, la Bretagne était en grande partie sous les eaux. Seuls paraissaient trois grands plis de terrains cambriens composés surtout de schistes ardoisiers. L’un de ces plis formait les Landes de Lanvaux qui se terminaient en partie auprès de La Gacilly par deux buttes caractéristiques :

· les hauteurs des Landes de Couesmé

· les hauteurs de la Forêt Neuve, de Graslia puis des Landes de Quilly en Sixt-sur-Aff et des Landes de Roche Blanche en Renac.

Ce sont d’ailleurs ces dernières buttes qui formeront pendant longtemps un barrage naturel au passage de l’Aff à La Gacilly.

Ce n’est qu’au milieu de cette ère que la mer se retirera peu à peu laissant apparaître le plateau armoricain

 

B- ERE SECONDAIRE.

 

A l’ère secondaire (+ de 65 M. d’années), deux grandes rivières débouchaient à La Gacilly : l’une, sans doute l’Oust, venait de Malestroit, passait à Ruffiac, à St-Nicolas-du-Tertre et arrivait par la Villouët et Gazeau. l’autre, sans doute la Claie, venait de St-Martin-sur-Oust par la Roquennerie. Ces deux rivières se rejoignaient au pied de la butte de la Glouzie où elles formèrent des dépôts de sables alluvionnaires rougeâtres, sables que l’on retrouve encore actuellement.

Sur la carte présentée, le vert foncé représente les vallées et le blanc représente les points les plus élevés. Les lieux-dits ont été placés pour servir de repères seulement car ils n’existaient pas. Les emplacements, les distances et même les courbes de niveau ont été respectés sur cette carte et celles qui suivent.

A l’ère secondaire (+ de 65 M. d’années), deux grandes rivières débouchaient à La Gacilly :

l’une, sans doute l’Oust, venait de Malestroit, passait à Ruffiac, à St-Nicolas-du-Tertre et arrivait par la Villouët et Gazeau.

l’autre, sans doute la Claie, venait de St-Martin-sur-Oust par la Roquennerie.

Ces deux rivières se rejoignaient au pied de la butte de la Glouzie où elles formèrent des dépôts de sables alluvionnaires rougeâtres, sables que l’on retrouve encore actuellement.

=  Entre la Bergerie et la gré St-Jean, l’élévation du terrain était telle qu’elle formait un barrage naturel. Ne pouvant franchir ce seuil, le fleuve ainsi formé repartait vers Sixt-sur-Aff et RennesEntre la Bergerie et la gré St-Jean, l’élévation du terrain était telle qu’elle formait un barrage naturel. Ne pouvant franchir ce seuil, le fleuve ainsi formé repartait vers Sixt-sur-Aff et Rennes.

 

Pendant l’ère secondaire, le plateau armoricain fut tour à tour submergé et desséché. La Gacilly doit la variété de ses paysages et le pittoresque de son relief à un accident géologique : la formation du grand synclinal (en fait une vallée) qui traverse la Bretagne de Quimper à Saint-Julien de Vouvantes près de Châteaubriant. Les sommets du pli (ou anticlinal) apparaissent à La Gacilly avec les hauteurs de l’ère primaire : la Forêt Neuve et Graslia d’un côté et les Landes de Couesmé, la Forêt Noire et la Glouzie de l’autre.

Des rivières importantes coulaient alors dans les replis. L’une arrivait de Malestroit ; certains érudits avancent qu’il s’agissait de l’Oust. L’autre venait de Saint-Martin-sur-Oust et des Fougerêts en suivant le cours actuel du ruisseau de Mabio. On peut penser qu’il s’agissait de la Claie car cette vallée actuelle du ruisseau de Mabio, mise à part la barre de la Noë Cado, se prolongeait jusqu’à Saint-Congard et même bien au-delà. Ces deux rivières se rejoignaient au pied de la butte de la Glouzie ce qui explique la présence de sables alluvionnaires rougeâtres qui constituent ce promontoire. L’exploitation de ces sables fut effectuée d’ailleurs par la suite. La branche la plus importante de ces deux rivières était celle venant de Malestroit car la vallée Nord est plus ouverte et plus large que la seconde ; cette deuxième rivière, cependant, ne manquait pas de puissance car elle a rongé sur une grande hauteur les schistes appuyés au grès armoricain de la butte de Graslia. Venant se heurter aux schistes de la Grée Saint-Jean et de la Bergerie et afin de trouver un passage, le fleuve, résultant de ces deux rivières, était obligé de bifurquer sur la gauche vers le Nord-Est en direction de Rennes et continuait sa route en direction de Sixt-sur-Aff, de Bruc-sur-Aff pour se déverser dans le bassin rennais.

L’Aff- quant à elle venait jusqu’à Guer puis repartait vers Rennes où elle rejoignait l’Oust.

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C- ERE TERTIAIRE.

La dislocation qui, à l’époque tertiaire, souleva la Bretagne du côté Est pour l’abaisser du côté Ouest, changea complètement l’hydrographie du pays. L’Oust, partie de l’extrémité du Morbihan, et qui coulait vers La Gacilly fut arrêtée à hauteur de Malestroit et contrainte de se frayer un nouveau lit vers le Sud à travers les couches de terrain les moins durs et en suivant les failles produites dans les sols anciens. C’est ainsi qu’elle se dirigea vers Saint-Congard et Saint-Martin-sur-Oust.

La dislocation qui, à l’époque tertiaire, souleva la Bretagne du côté Est pour l’abaisser du côté Ouest, changea complètement l’hydrographie du pays. L’Oust, partie de l’extrémité du Morbihan, et qui coulait vers La Gacilly fut arrêtée à hauteur de Malestroit et contrainte de se frayer un nouveau lit vers le Sud à travers les couches de terrain les moins durs et en suivant les failles produites dans les sols anciens. C’est ainsi qu’elle se dirigea vers Saint-Congard et Saint-Martin-sur-Oust. Au passage elle capta à son profit la Claie qui aboutissait primitivement à La Gacilly laissant sa vallée à de petits ruisseaux comme celui de Mabio. L’Aff qui, de Paimpont et Guer, se dirigeait vers le bassin de Rennes en rejoignant l’Oust du côté de Bruc-sur-Aff ou Saint-Séglin, se vit de même contrainte de changer de direction;Elle emprunta alors l’ancien lit de l’Oust entre Bruc-sur-Aff et La Gacilly en suivant la nouvelle pente générale du terrain. Elle se heurta malgré tout à l’anticlinal Forêt Neuve-Graslia-Landes de Roche Blanche et forma alors un chapelet d’étangs qui se déversaient les uns dans les autres et dont le dernier et le plus important était celui s’étendant entre Sixt-sur-Aff, la Chapelle-Gaceline et La Gacilly.

 

 

 

D- ERE QUATERNAIRE.

Une faille s’étant produite dans cette digue naturelle Graslia-Grée Saint-Jean comme le montre nettement le déplacement horizontal des couches de terrain des deux côtés du cours actuel, l’Aff se précipita dans l’ouverture qui lui était offerte, se creusant difficilement un lit étroit et peu profond dans la roche résistante. Sortie de ce défilé (de cette cluse pourrait-on dire), elle s’étala dans la vallée inférieure car elle rencontra un nouvel obstacle avec la butte de grès de Roussimel, d’où la formation d’un nouvel étang entre la Planchette et Lestun ; cet étang ne trouva à s’écouler qu’en contournant l’arête rocheuse. L’Aff prit alors la direction de Cournon pour revenir, par la Corderie, butter sur les schistes de Roche Creuse et de Sourdéac. Passant ce nouveau défilé, elle rejoint enfin l’Oust à l’étang d’Hermelin sous le bourg de Glénac. Un système hydrographique était ainsi créé

Une faille s’étant produite dans cette digue naturelle Graslia-Grée Saint-Jean comme le montre nettement le déplacement horizontal des couches de terrain des deux côtés du cours actuel, l’Aff se précipita dans l’ouverture qui lui était offerte, se creusant difficilement un lit étroit et peu profond dans la roche résistante. Sortie de ce défilé (de cette cluse pourrait-on dire), elle s’étala dans la vallée inférieure car elle rencontra un nouvel obstacle avec la butte de grès de Roussimel, d’où la formation d’un nouvel étang entre la Planchette et Lestun ; cet étang ne trouva à s’écouler qu’en contournant l’arête rocheuse. L’Aff prit alors la direction de Cournon pour revenir, par la Corderie, butter sur les schistes de Roche Creuse et de Sourdéac. Passant ce nouveau défilé, elle rejoint enfin l’Oust à l’étang d’Hermelin sous le bourg de Glénac. Un système hydrographique était ainsi créé ; c’est pratiquement celui que nous connaissons aujourd’hui. Pour être un peu plus complet, il faut dire que le ruisseau de Mabio emprunta l’ancienne vallée de la Claie mais, freiné dans son écoulement vers l’Est, deux étangs se formèrent : l’un entre Mabio et la Roquennerie, l’autre entre la Navetterie et la Bouère.Des hauteurs de la Bergerie ou du moulin de Graslia, le pays de La Gacilly apparaissait ainsi comme une longue presqu’île Nord-Ouest/Sud-Est entourée de vastes étangs, résultat de l’anticlinal. Le seuil de l’Aff s’usant peu à peu sous l’afflux des eaux accumulées permit à ces étangs de se vider lentement et, dans les alluvions molles laissées par les eaux, l’Aff et le ruisseau de Mabio prirent les cours sinueux que nous leur connaissons pratiquement aujourd’hui. Quelques modifications intervinrent cependant par la suite : l’Aff dut venir d’abord en ligne directe du moulin de La Chapelle-Gaceline par Trégaret et Villeneuve, comme le montre le tracé de l’ancien lit dans la prairie de Trégaret et la direction prise par les débordements. Quant au ruisseau de Mabio, contournant la butte rocheuse du cimetière actuel et du château, il rejoignit d’abord l’Aff au Bout-du-Pont en passant sous les murs du château puis, par la suite, lorsque l’Aff prit son cours définitif, le confluent se situa près de la Bouère comme maintenant. 

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CONSTITUTION DU SOL GACILIEN

L’ère primaire a laissé beaucoup de schistes ardoisiers dans le fond du synclinal ; ils affleurent dans de nombreux endroits sur le territoire de la commune et aux alentours : Bout-du-Pont, Grée Saint-Jean, Villeneuve, la Bergerie, la Forêt Noire, Saint-Jugon et Saint-Jacob. Les ères suivantes ont surtout apporté des roches sédimentaires et principalement des grès qui apparaissent en particulier au sommet des anticlinaux comme à Graslia (grès blanc) ou comme sur le haut de la Grée Saint-Jean et les hauteurs du Châtelier et de Saint-Jugon (grès poudingue) Les deux rivières qui se rejoignaient au pied de la butte de la Glouzie ont apporté une très grande quantité de sables alluvionnaires de couleur rougeâtre, résultat de l’érosion des sols par les eaux. Enfin, et toujours à cause de ces deux rivières, les terres d’alluvions, provenant également de l’érosion, se retrouvent dans les bas-fonds souvent à l’emplacement d’anciens étangs. L’uniformité de la constitution du sol gacilien (schistes et grès) est seulement rompue à la Roquennerie, près de la fontaine, où un filon de quartz affleure. Lors des travaux d’entretien du chemin qui va de la Croix de Jacquary à la Roquennerie, un gros bloc de cette pierre a été déterré et placé sur le fossé. Il y est encore actuellement. Autre élément du sol gacilien : la craie du penchant Sud de la butte de la Croix des Archers.

 

PRÉHISTOIRE

 La préhistoire correspond, en gros, à la période géologique du quaternaire qui s’étale sur quatre millions d’année avant J.C . Elle peut être divisée en trois parties principales.

 

I- PALEOLITHIQUE

C’est le vieil âge de la pierre avec le travail manuel des galets, des racloirs, des grattoirs et même des couteaux. Jusqu’à ce jour, aucune pièce de cette période n’a été trouvée dans le Morbihan. Par contre, des traces de l’homme de cette époque ont été trouvées dans les Côtes d’Armor, en 1869, à la Ganterie sur la commune de Saint-Hélen, également dans le Finistère près du village de Keramouster sur la commune de Guengat et aussi en Ille-et-Vilaine au Mont Dol.

C’est avec la fin de cette période que l’extension des terres a atteint son maximum, le niveau de la mer est descendu de trente mètres au moins au-dessous de son niveau actuel : Belle-Île était alors rattachée au continent ainsi que toutes les autres îles de la côte Sud de la Bretagne. Il est permis de penser que l’océan recouvre actuellement des restes de cette période étant donné que la terrasse côtière devait être plus particulièrement recherchée par les populations existantes.

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II- MESOLITHIQUE

C’est l’apparition des cervidés, des sangliers (5.000 ans avant J.C.) ainsi que des galets peints et des harpons. Pour le Morbihan, un atelier de taille a été découvert non loin de La Gacilly puisqu’il s’agit de Saint-Congard. Sur un plateau élevé dominant la vallée de l’Oust, il a été recueilli plus de trois cents instruments en grès armoricain : percuteurs, racloirs, pics, pointes de diverses sortes. L’instrument le plus commun rappelle le « retouchoir » de Mortillet : grossièrement cylindrique, il pouvait garnir le côté agissant d’instruments agricoles. Un autre lieu préhistorique a été découvert sur l’îlot de Téviec à l’Ouest de la presqu’île de Quiberon.

 

III- NEOLITHIQUE
(de 4800 à 2200 avant J.C.)
De nombreux signes indiquent une occupation humaine relativement importante dans les environs de La Gacilly 4.000 ans avant J.C., principalement le long des cours d’eau. La faune et la flore prennent peu à peu leur apparence actuelle. Les hommes se sédentarisent de plus en plus et commencent à utiliser la pierre polie.
C’est le début aussi de la poterie et de l’élevage. C’est à cette époque que commence la construction des mégalithes qui a dû s’étendre de 5.000 à 2.000 ans avant notre ère. Le mégalithe qui signifie « grande pierre » désigne tous les monuments en pierre brute, non travaillée, qui ont été érigés par la main des hommes. La phase de construction se poursuivra sur la période suivante : l’âge du cuivre. Le Morbihan reste la terre classique des monuments mégalithiques avec trois grandes zones d’implantation : 
la zone littorale de Guidel à Billiers en passant par Carnac.
la zone des Landes de Lanvaux de Melrand à Pluherlin – Saint-Gravé.
la zone de la forêt de Brocéliande de Mauron à La Gacilly-Cournon.
Les principaux monuments sont très variés dans leur forme mais on peut les classer en trois grandes catégories.

C’est l’époque aussi où les Celtes utilisent la pierre polie ;

celle que vous voyez actuellement a été trouvée à La Gacilly entre la Glouzie et Buhan

celle que vous voyez actuellement a été trouvée à La Gacilly entre la Glouzie et Buhan.

 

 A- LE DOLMEN

Du breton « DOL » : table,

et « MEN » pierre.

Il est aussi appelé lichaven ou coffre de pierres ou grotte aux fées ou encore allée couverte. En général il est un monument funéraire destiné à servir de tombeau. Il est construit avec des pierres verticales recouvertes de pierres horizontales et le matériau utilisé est pratiquement toujours la pierre de la formation géologique sur laquelle le monument est érigé.

Certains dolmens ont des dimensions imposantes comme le Mane Retual de Locmariaquer qui se compose d’une galerie, d’une antichambre et d’une chambre recouverte par une table de pierre de 12m. de long. Le plan des dolmens est extrêmement varié : les chambres sont tantôt circulaires tantôt rectangulaires et parfois pourvues d’une ou de plusieurs cellules latérales. Elles sont assez souvent précédées de galeries plus ou moins longues, quelquefois coudées. Lorsque ces galeries s’allongent, elles portent le nom d’allées couvertes. L’allée couverte de Grah-Niol en Arzon, une sépulture du IV° siècle avant J.C., est même ornée de plusieurs gravures. 

 

B- LE TUMULUS.

Il est aussi appelé barrow, galgal, montissel ou tombelle. Il s’agit en fait d’une butte plus ou moins élevée formée de terre et/ou de pierres et érigée de main d’hommes. En général, cette butte recouvre des sépultures et même parfois des dolmens entiers et prend alors le nom de cairn comme à Gavrinis dans le golfe du Morbihan (tombe du IV° millénaire avant J.C.) Les tumuli les plus importants sont ceux de Tumiac d’Arzon (le Petit Mont). Celui de Saint-Michel en Carnac est mondialement connu. Les plus proches de La Gacilly sont à Sérent au village de Bot-Hurel près d’un retranchement romain et à Cournon, non loin des Tablettes

 

LE MENHIR

Du breton « MEN » : pierre,

et « HIR » : longue et dressée.

Il est encore appelé peulvan, pierre levée, pierre longue, pierre fiche. Ces menhirs sont isolés ou agglomérés, semés irrégulièrement ou alignés, placés sur des buttes ou dressés dans des plaines. Ce sont des colonnes funéraires ou tout au moins des monuments commémoratifs. C’est de loin le monument mégalithique le plus répandu dans le département. Sur 6192 menhirs répertoriés en France, le Morbihan en compte 3450 c’est à dire que le département en possède à lui tout seul plus que tous les autres départements français réunis.

Comme pour les dolmens, les menhirs sont érigés en général avec la roche de la formation géologique sur laquelle ils sont construits. Le plus haut menhir connu du monde est celui de Locmariaquer, monolithe de 20,40m et d’un poids de 350 tonnes qu’un tremblement de terre a renversé et brisé à une date inconnue. Ils furent parfois alignés en rangées parallèles : ce sont les alignements ; celui du Ménec à Carnac en comprend 1169 sur 11 rangées. Quelquefois aussi ces pierres sont disposées en cercle et forment alors ce que l’on appelle un cromlec’h du bas breton « CROM » : courbe, rond et de LEC’H : pierre plate ; le lec’h est souvent utilisé comme pierre sépulcrale (près de l’église de Saint-Congard). Le cromlec’h est aussi appelé le chaudron du diable.

Qu’elle était la véritable destination du menhir, pourquoi était-il érigé ? Cette question a donné lieu à de nombreuses discussions et d’innombrables controverses. Il semble désormais admis qu’il s’agissait, le plus souvent, d’un monument religieux et vraisemblablement du marquage d’une sépulture. Cependant, suivant le choix de son emplacement, la signification pouvait changer : témoin d’un contrat, d’une limite, d’une alliance, d’une frontière, d’une route et même avoir une signification astronomique. Un groupe de chercheurs de la région de Rostrenen , après un examen méticuleux des menhirs, a découvert des signes gravés sur certains monuments. Une étude approfondie de ces signes a permis de déterminer qu’il s’agissait en fait d’indications de direction aboutissant à des mines métallifères

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 D- LE NEOLITHIQUE A LA GACILLY

 

 

1 - Le Menhir de la Roche Piquée

 = L’extrémité de l’anticlinal Forêt Neuve/Graslia forme un promontoire dont l’importance n’avait pas échappé aux premiers habitants de La Gacilly. Il n’est donc pas étonnant de trouver, le long du seul chemin qui sortait vers l’Ouest, deux menhirs : l’un est encore dressé, l’autre étant renversé ? Les constructeurs n’ont pas été bien loin pour trouver le matériau nécessaire à la construction de ce monument qui est en fait du grès poudingue que l’on retrouve sur les hauteurs de la Grée Saint-Jean, de Graslia et du Châtelier.

 

A - Emplacement

L’extrémité de l’anticlinal Forêt Neuve/Graslia forme un promontoire dont l’importance n’avait pas échappé aux premiers habitants de La Gacilly. Il n’est donc pas étonnant de trouver, le long du seul chemin qui sortait vers l’Ouest, deux menhirs : l’un est encore dressé, l’autre étant renversé

 

B-Desccription

La pierre dressée, en forme de pyramide, s’élève, au-dessus du sol, à 5,7m côté Nord et à 5,2m côté Sud (16 pieds). Elle paraît cacher au moins un tiers de sa hauteur dans le sol, ce qui lui fait une longueur totale de 8,55m. Sa largeur sur la face aplatie tournée au levant est de 4m à la base (12 pieds), elle diminue progressivement jusqu’au sommet où elle se réduit à 0,65m (2 pieds) environ. Sa circonférence est de 8,6m à la base (26/27 pieds), c’est à dire que les dimensions de sa longueur et de sa circonférence sont pratiquement identiques. La pierre couchée a 5,2m de longueur (16 pieds) mais n’a que 3,6m (5 pieds et demi) de largeur. Entre la pierre dressée et la pierre couchée, il a été trouvé une troisième pierre dont les dimensions laissent à penser qu’elle pouvait chapeauter les deux menhirs lorsqu’ils étaient debout et former ainsi un dolmen trilithe ou lichaven ; les Celtes avaient coutume de faire passer le bétail sous ces monuments pour les préserver des sortilèges et des accidents.

 

C-Constitution

Les constructeurs n’ont pas été bien loin pour trouver le matériau nécessaire à la construction de ce monument qui est en fait du grès poudingue que l’on retrouve sur les hauteurs de la Grée Saint-Jean, de Graslia et du Châtelier.

 

D-Menhirs Voisins

DEUX ROCHES Le menhir le plus proche de la Roche Piquée est celui de Trégaret sur le fossé gauche de la route de Sixt-sur-Aff d’une hauteur de 3m.

Sur la commune de Carentoir, au village du Gage, des menhirs formés de blocs de quartz sont disposés en pattes d’oie sur quatre rangées. Un autre menhir existe sur la même commune, près du camp romain du Mur en Carentoir. Il y en a un à Ruffiac et un autre à Cournon.

Il y a aussi les menhirs très connus de la Lande de Cojoux en Saint-Just, les uns de quartz et les autres de schiste.

Enfin il faut citer également les alignements de Monteneuf avec 420 menhirs sur un terrain de sept hectares

 

E-Histoire

Lors de la construction de l’église actuelle, des ouvriers sculpteurs avaient placé au sommet de la Roche Piquée une tête barbue sculptée en tuf. Pourquoi cette initiative ? Qu’elle était l’intention de cette plaisanterie de mauvais goût ?

 

F-Légende.

 Dans le pays, le menhir de la Roche Piquée est considéré comme un grain de sable sorti des souliers de Gargantua. Reconnu pour être un infatigable voyageur, il était souvent gêné par des graviers entrés dans ses chaussures et, ces graviers, lorsqu’il secouait ses chaussures, tombaient et se piquaient en terre. Il s’en servait aussi pour se défendre contre les chiens qui l’attaquaient. C’est ainsi que naquirent les menhirs de Baillé et de Mézières sur Couesnon, en Ille-et-Vilaine.

 Voici l’une des très nombreuses légendes de la Roche Piquée :

Un jour, il y a très longtemps, le géant Gargantua arpentait le pays gallo, vous vous souvenez qu’il était particulièrement friand de saucisses, d’andouilles fumées, de bons gros choux, il mangeait comme un ogre ce géant-là ! le tout arrosé de copieuses rasades de cidre bues à la bolée dans le sellier derrière la barrique. Il allait donc de ferme en ferme, de village en hameau, chaussé de sabots à la mode du pays. Tout géant qu’il était, il se fatiguait. Il faisait chaud, les bolées avaient été très nombreuses, il butait de plus en plus fréquemment sur les pierres des chemins et il commençait à avoir mal aux pieds. Allons, il était temps de se reposer. Justement, il passait près d’un petit bois, l’ombre des chênes et des châtaigniers serait bienfaisante et il pourrait y faire un fameux somme. Il en sourit d’aise, pénétra aussitôt dans le bois, s’installa commodément sur la mousse. « D’abord, quitter ces sabots qui me font boiter » se dit-il. Il quitte le premier sabot, le retourne ; il en tombe un caillou qui se fiche profondément dans le sol. Il quitte ensuite le second sabot, le retourne : il en tombe également un caillou qui se fiche à son tour dans le sol à côté du premier, mais bien moins profondément. Quelques instants plus tard, ses ronflements sonores s’entendent à des lieues à la ronde. Quand il s’éveille, il chausse à nouveau ses sabots, tout éberlué de voir que les cailloux étaient toujours là plantés dans le sol, et s’en retourne chez lui, Dieu sait où. Ces deux cailloux sont demeurés dans le petit bois. Le premier est toujours dressé, c’est la Roche-Piquée, le second a fini par choir sur le sol mais les anciens l’ont connu debout lui aussi et il y avait, voici plusieurs décennies. « Deux roches piquées »:les cailloux des sabots de Gargantua

 

 

2-Le Dolmen des Tablettes de Cournon

 

 Bien que ne faisant pas partie de la commune de La Gacilly mais de celle de Cournon, le dolmen des Tablettes de Cournon est tellement connu dans le pays que, sentimentalement, c’est presque une obligation d’en parler. Situé à l’extrémité de l’anticlinal de Roche Blanche, au sommet de la Grée Saint-Jean, il occupe une position dominante, la vue s’étendant sur les hauteurs de Graslia, de la Forêt Neuve et sur la vallée de l’Aff.

 

A-Emplacement

Bien que ne faisant pas partie de la commune de La Gacilly mais de celle de Cournon, le dolmen des Tablettes de Cournon est tellement connu dans le pays que, sentimentalement, c’est presque une obligation d’en parler.

Situé à l’extrémité de l’anticlinal de Roche Blanche, au sommet de la Grée Saint-Jean, il occupe une position dominante, la vue s’étendant sur les hauteurs de Graslia, de la Forêt Neuve et sur la vallée de l’Aff.

 

B-Description

Le dolmen, de type « angevin » (donc datant de 3000 avant J.C . au moins), est formé de plusieurs pierres verticales de 1,5m de hauteur, ce qui donne au monument une hauteur totale de 2,20m avec l’épaisseur des tables ; ces pierres verticales, d’un seul bloc (sauf l’un des piliers de la face nord) supportent deux autres dalles de pierre formant ainsi une vaste chambre couverte. Il y a tout lieu de croire que cette chambre était précédée d’une allée couverte étant donné le nombre important de grosses pierres qui affleurent autour du monument. Les deux dalles ont une longueur de 5m et une largeur de 2,70m, l’une est brisée dans le sens de la longueur et l’autre dans le sens de la largeur. La roche utilisée est la même que celle de la Roche Piquée, c’est à dire du grès poudingue

 

C-Histoire

Vers 1820, une fouille fut entreprise par M. de Penhoët et malheureusement les travaux d’investigation furent sans doute à l’origine de la brisure d’une des deux dalles, bien que cette cassure soit survenue longtemps après la visite de Mr de Penhoët. Le comte de Gouyon attribue ce malheur à la foudre. Les fouilles ne donnèrent d’ailleurs rien, seul le comte de la Ville-Janvier recueillit un beau celtae de 20 cm qui fut trouvé tout près sur la lande par un étreppeur. Quelques années plus tard, des travaux de soutènement devinrent nécessaires afin d’éviter l’écroulement du monument. Ces travaux, réalisés avec du ciment, ont passablement altéré la beauté de ce monument.

Ce dolmen fait sans doute partie d’un ensemble druidique car, très près, se trouvent un menhir et deux tumuli, les quatre curiosités archéologiques étant placées sur une même ligne Est-Ouest. Le menhir est à environ 200m à l’Ouest ; c’est une pyramide quadrangulaire de 3m de haut sur 1,5m de côté à la base. Au-delà et toujours vers l’Ouest, il y a encore quelques blocs disséminés sur la lande. Les deux tumuli sont visibles au bord de l’ancienne route de La Gacilly à Redon, au Nord de celle-ci. Le plus rapproché du dolmen, qui était aussi le plus grand, s’est effondré sous une garenne de lapins ; l’autre serait encore intact. Ils sont tous les deux de forme elliptique et le plus petit mesure 8m sur 4.

 

3 - L’Allée Couverte de Sigré.

 

A la limite des communes de La Gacilly, de Carentoir et de Saint-Nicolas-du-Tertre, derrière les bâtiments de la ferme de Sigré, non loin d’anciennes carrières, tout près de la fontaine de la Roselière et du camp romain, se trouvent les restes d’une allée couverte encore en bon état bien qu’ayant été fouillée à plusieurs reprises. Orientée Ouest-Est, elle paraît présenter deux galeries d’accès semi-circulaires à la chambre terminale. Elle est constituée de dalles schisteuses enlevées sans doute à la partie supérieure des couches de schiste qui se présentent précisément horizontales en cet endroit. C’est la description qu’en fait l’abbé Chérel. Des haches polies en silex appelées « celtae » ont été découvertes à cet endroit ; elles ont été déposées au musée archéologique de Rennes.

 Pourquoi ces lieux, d’abord repérés par les Celtes, furent-il occupés aussi par les Romains par la suite ? Question sans réponse.

 

 4 - Autres Vestiges Celtiques.

D’après l’abbé Chérel, sur la route de Saint-Vincent-sur-Oust, après Graslia, et avant la Forêt-Neuve, sur la lande à droite de cette route, non loin du lieu appelé les Communs de Glénac, il existe « une série de petits tumuli placés à des distances inégales et, dans leur prolongement, un grand menhir tombé. Ces tumuli présentent, à leur partie centrale, une excavation de deux mètres de diamètre environ entourée de pierres d’un mètre de hauteur piquées debout et formant une ligne continue. Cette situation se remarque, d’une façon très nette, au moins pour trois d’entre eux. » La végétation a envahi ces tumuli et ne permet plus de distinguer correctement ces monuments anciens.

Non loin de l’allée couverte de Sigré, sur le bord de la route de Ruffiac, à droite avant d’arriver au Rond-Point, dans un bosquet de pins, des pierres blanches de quartz jonchent le sol et paraissent inadaptées à cet endroit, elles ont donc dû être déplacées. S’agit-il des restes d’un dolmen ou d’une autre allée couverte en ruines comme le prétend l’abbé Chérel ?

 

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TOPOGRAPHIE

 

 

 

La Butte de Gralia

 

Au chapitre GEOLOGIE, il a été indiqué que deux plis de terrains primaires formaient les collines de La Gacilly. La butte de Graslia est l’un de ces plis : le schiste ardoisier forme le socle de cet anticlinal ; il est recouvert de grès blanc armoricain qui fut exploité dans l’ancienne carrière de Graslia. Le schiste ardoisier apparaît à la Bergerie, sur les parcelles de terrain appelées les Communs de Glénac, entre la ferme de Graslia et les Taillis et surtout, un peu plus loin, à Saint-Jacob.

Cette butte parallèle aux Landes de Lanvaux dont elle est séparée par la vallée de la Claie (Aff. de l’Oust) part de Locminé où elle culmine à 180m, passe à Saint-Jean-Brévelay, Plumelec, Callac(154m), Sérent, Saint-Marcel(123m), au Sud de Malestroit(105m) et Saint-Congard où elle est coupée par la vallée de l’Oust puis la Forêt Neuve et enfin Graslia où elle atteint 76m au château d’eau près de la Bergerie. Cet anticlinal a été coupé par la faille (ou cluse) de l’Aff au Bout-du-Pont mais il continue par la Grée Saint-Jean qui domine La Gacilly de 82m, se poursuit sur les Landes de Roche Blanche en Renac et les Landes de Quilly en Sixt-sur-Aff pour se terminer au site de Corbinière, c’est à dire à la vallée de la Vilaine.

 

La Butte de La Glouzie

C’est la deuxième colline de La Gacilly ; elle est le prolongement d’une butte de terrains primaires également de schistes ardoisiers venant de Saint-Laurent-sur-Oust passant par les Landes de Couesmé puis Saint-Jugon et enfin la Glouzie où les schistes sont recouverts de sables rouges d’alluvions, restes des deux rivières anciennes dont le confluent se trouvait au pied de la butte de la Glouzie. Les schistes ardoisiers apparaissent très nettement dans une courbe du chemin menant de la Glouzie à la Roquennerie au lieu-dit Rampono, ce chemin étant justement nommé chemin de Courbe.

Cette colline culmine à 106m au château d’eau du Rond-Point en Saint-Nicolas-du-Tertre pour se terminer à 68m au village de la Glouzie ; entre les deux se trouve le point culminant de la commune au-dessus de la chapelle Saint-Jugon à 97m, puis vient la ferme de Saint-Jugon à 96m (la chapelle est à 81m.) et enfin le chemin des Landes à 91m, au-dessus du village du Chêne.

 

LA PENEPLAINE

Mis à part les deux collines et les vallées de l’Aff et du Rahun, les autres terrains de la commune forment une pénéplaine de terres agricoles occupant l’Ouest et le Nord-Ouest de La Gacilly partant de Haudiart/la Gourgandaie, passant par la Ville Orion/Dramels pour se terminer du côté des Villes-Geffs/ Ville-aux-Aînés. Il y a encore quelques années, c’était un paysage bocager qui prédominait avec de petites parcelles, des chemins creux, des talus, des haies fournies et beaucoup de petits prés avec une enceinte en palis. Cet aspect a été un peu protégé et conservé car il n’y a pas eu de remembrement officiel sur La Gacilly

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LIMITES TERRITORIALES DE LA COMMUNE

Si l’on part des quais du Bout-du-Pont en direction de Redon, c’est l’Aff qui sert de limite entre La Gacilly et Cournon jusqu’après la Belle-Anguille au virage du Chêne-Bois-By. La limite s’en va presque en ligne droite rejoindre le cas de Bel-Orient (ancien moto-cross), elle sépare alors La Gacilly de Glénac, traverse la route de la Forêt Neuve, la suit sur 100m en direction de La Gacilly, passe devant le carrefour de Graslia, emprunte à gauche le grand chemin qui conduisait à la ferme des Taillis, débouche à la crêperie des Pins, traverse la route de Saint-Martin-sur-Oust en face du chemin menant à la Roquennerie, longe la rive droite de l’étang.

Ensuite, au-dessous de la ferme de Mabio, elle suit le ruisseau de Mabio jusqu’à sa source : c’est alors la limite avec Les Fougerêts puis en ligne directe elle rejoint la ligne de crête des Landes de Couesmé pratiquement au point culminant de La Gacilly au-dessus de la chapelle Saint-Jugon : c’est toujours la limite avec Les Fougerêts. A partir de ce point à 97m, la ligne repart direction Sud-Ouest jusqu’à la ferme de Sigré : c’est la limite avec Saint-Nicolas-du-Tertre. De là, et en ligne directe, elle s’en va rejoindre la station de pompage de Fondemay en suivant le ru de la Roselière puis le ruisseau de Sigré : c’est la séparation avec Carentoir qui se continue tout le long du ruisseau jusqu’à son confluent avec le Rahun. Celui-ci devient alors frontière entre La Gacilly et la Chapelle-Gaceline jusqu’à son confluent avec l’Aff. Enfin la rivière sert de limite entre La Gacilly et Sixt-sur-Aff et entre le Morbihan et l’Ille-et-Vilaine. Au Bout-du-Pont, c’est l’ancien bief du moulin qui sert de limite entre Sixt-sur-Aff, Cournon et La Gacilly : ce n’est pas la rivière comme certains le croient. Ce bief, desséché maintenant, sortait du moulin, passait sous la route à l’extrémité du pont et ressortait après la maison du graveur de verre. C’est pourquoi l’ancien moulin était bien gacilien.

 

SUPERFICIE DE LA COMMUNE

En 1843, la commune avait une superficie de 1643 hectares et 49 ares ; la surface n’a pas varié depuis. Certaines statistiques donnent une superficie de 1580 hectares mais il semble bien qu’il s’agisse des superficies imposables.

Cette superficie comprenait :

  1. Terres labourables : 515 ha
  2. Prés et pâturages : 159 ha
  3. Jardins et vergers : 36 ha
  4. Bois : 24 ha
  5. Châtaigneraies : 8 ha
  6. Landes et incultes : 836 ha
  7. Bâtiments : 9 ha
  8. Contenances non imposables : 54 ha

 

POSITION GEOGRAPHIQUE.

La Gacilly est située à 2°08’ Ouest de longitude et à 47°45’ Nord de latitude (ces données ont été relevées le 2 juin 2003 à la Glouzie par G.P.S.). C’est la longitude d’Edimbourg en Ecosse, de Saint-Sébastien et de Murcie en Espagne, d’Oujda au Maroc, de Colomb-Béchar en Algérie, et d’Ouagadougou au Burkina-Faso. C’est la latitude de Lorient, Blois, Auxerre, Vesoul, Belfort, de Salzbourg en Autriche, de Budapest en Hongrie, d’Oulan-Bator en Mongolie, de Seattle aux Etats-Unis et de Québec au Canada. Mais - et ceci est très intéressant- c’est aussi la latitude de l’ancienne Galicie, région déjà évoquée dans le paragraphe ETYMOLOGIE

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HYDROGRAPHIE

 

Dans le cartulaire de Redon, l’Aff est d’abord appelé « flumen Avus » mais également « Aeff flumen » et même EFF. Ensuite l’orthographe devient Afft, puis Apht en 1830.

 

 

DENOMINATIONS SUCCESSIVES.

Dans le cartulaire de Redon, l’Aff est d’abord appelé « flumen Avus » mais également « Aeff flumen » et même EFF. Ensuite l’orthographe devient Afft, puis Apht en 1830.

 

 

 

 

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SOURCE.

 

Elle prend sa source dans la forêt de Paimpont avec deux branches principales l’une de ces branches est formée par la réunion de trois ruisseaux :Le premier vient du bois de Rauco, sur le penchant Sud du Val Sans Retour, Le deuxième est alimenté par les eaux des étangs d’En-Haut et de Châtenay, à 210m d’altitude. Le troisième prend sa source au pied de la chapelle templière Saint-Jean (route de Campénéac à Paimpont). Un filet d’eau sort du rocher sur lequel est bâtie cette chapelle, s’en va dans une fondrière qui donne naissance à un petit ru : c’est ainsi que naît l’AffL’autre branche vient de l’étang du Pas du Houx à 152m d’altitude et passe ensuite par l’étang des Forges

Elle prend sa source dans la forêt de Paimpont avec deux branches principales l’une de ces branches est formée par la réunion de trois ruisseaux :

Le premier vient du bois de Rauco, sur le penchant Sud du Val Sans Retour,

Le deuxième est alimenté par les eaux des étangs d’En-Haut et de Châtenay, à 210m d’altitude,

Le troisième prend sa source au pied de la chapelle templière Saint-Jean (route de Campénéac à Paimpont). Un filet d’eau sort du rocher sur lequel est bâtie cette chapelle, s’en va dans une fondrière qui donne naissance à un petit ru : c’est ainsi que naît l’Aff

L’autre branche vient de l’étang du Pas du Houx à 152m d’altitude et passe ensuite par l’étang des Forges

 

 

 

 

 

COMMUNES TRAVERSEES.

Cette rivière sert de limite territoriale entre les départements d’Ille-et-Vilaine et du Morbihan sur la presque totalité de son parcours sauf pour :

 

Voici la liste des 39 communes concernées par l’Aff et ses affluents :

 

Rive droite :

Beignon, Saint-Malo-de-Beignon, Guer, Ploërmel, Saint-Jean-de-Villenars, Campénéac, Augan, Porcaro, Monteneuf, Réminiac, Tréal, Ruffiac, Saint-Nicolas-du-Tertre, Les Fougerêts, Carentoir, Quelneuc, la Chapelle-Gaceline, La Gacilly, et Glénac.

 

Rive gauche

Paimpont, Plélan-le-Grand, Maxent, Loutehel, Campel, Bovel, la Chapelle-Bouëxic, Guignen, Lohéac, Lieuron, Pipriac, Mernel, Maure-de-Bretagne, les Brulais, Comblessac, Saint-Séglin, Bruc-sur-Aff, Sixt-sur-Aff, Cournon, et Bains-sur-Oust

 

PARCOURS.

promenade en barque sur l’Aff à La GacillyL’Aff a une longueur de 50km environ. C’est une rivière très sinueuse car sa source est à une altitude relativement basse (210m) et, en plus, après 7km de parcours, elle n’est plus qu’à 70m d’altitude au Pont-du-Secret, près des Forges de Paimpont. Comme à son confluent avec l’Oust, elle se trouve à 4m au-dessus du niveau de la mer, cela lui donne un dénivelé de 66m pour un parcours de 43km, soit une pente moyenne de 1,5m au kilomètre.

Son confluent avec l’Oust est situé dans l’étang Hermelin (anciennement Humelin) au Sud du bourg de Glénac, près de l’Ile aux Pies.

Jusqu’au XIX° siècle, le cours était souvent encombré de pieds d’arbres mais surtout de pêcheries installées par les riverains ce qui allait jusqu’à occasionner de fréquentes inondations sur ces bords.

 

 

 

BASSIN.

Avec ses affluents, l’Aff couvre une superficie hydrographique de 1.OOOkm² environ. Ce bassin englobe les territoires de 39 communes d’Ille-et-Vilaine et du Morbihan. Il est à signaler – et beaucoup de Gaciliens ne s’en doutent même pas – que l’eau qui passe au Bout-du-Pont arrive non seulement de la Forêt de Paimpont mais également des environs de Rennes avec les ruisseaux de Guignen par exemple et aussi de la banlieue de Ploërmel.

 

 

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LES AFFLUENTS DE L’AFF.

 

LE COMBS.

Appelé autrefois la Combe (qui veut dire vallée), il a sa source dans les étangs du château du Val au Nord de Campel. C’est la rivière des communes de Campel, la Chapelle-Bouëxic, Guignen, Maure, Lohéac, Saint-Séglin, et Pipriac. C’est l’affluent le plus important de l’Aff quant à sa longueur (30 km), à son débit et à son bassin. Son confluent avec l’Aff, un peu en amont du pont de la Chouannière, est situé au lieu-dit les Trois-Rivières à la limite des trois communes de Quelneuc, Saint-Séglin et Bruc-sur-Aff.

Certains de ses affluents portent des noms évocateurs comme le ruisseau des Grasses Noëes, le ruisseau de Feintenet, le ruisseau de Gabouille, le ruisseau du Cassouer, le ruisseau de la fontaine de Trouée. Vers 1840, il faisait tourner quatre moulins à blé et un à foulon.

 

L’OYON.

Il prend sa source à l’entrée Sud-Ouest de la forêt de Paimpont ; l’une des branches naît près du Val sans Retour (de l’autre côté de la colline, il y a une des sources de l’Aff) ; l’autre branche alimente, presque à sa naissance, le plan d’eau qui entoure le château de Trécesson.

L’Oyon est la rivière de Campénéac, d’Augan, de Porcaro, du Camp de Coëtquidan et surtout de Guer ; il s’appelait autrefois la Rivière de la Croix Lucas.

 

LE RAHUN.

C’est un nom celtique. A signaler que le Rahun passe à Huno et, dans ces deux mots, il y a la syllabe « HUN ». Est-ce un nom de famille ?

Cet affluent a deux sources principales :

L’une au Nord de Réminiac, à 84m d’altitude, près du bois de la Minière de la Grée de Callac et non loin des ruines d’une chapelle dédiée à Sainte Zéphirine (Ste Leuphérine du Cartulaire de Redon ?) ;

L’autre, au bourg de Monteneuf, à partir d’un petit étang, dans les bois de la Voltais.

Sur un parcours de 18km, il arrose Monteneuf, Réminiac, la Bourdonnaye, Tréal où, dans un document de 1830, il est appelé « fleuve de Rahon » quand il passe au Vieux Bourg. Il draine également les eaux de Ruffiac, Saint-Nicolas-du-Tertre et Carentoir.

Dans cette commune, l’un de ses principaux affluents, le Bauché, alimente deux plans d’eau dans sa partie haute et porte ensuite le nom de Caurel (anciennement Cauril) dans sa partie basse. Ce ruisseau Caurel est souvent cité dans le Cartulaire de Redon. Il a sa source dans les « duénées » des Vignes près de Couëtu. A cet endroit et d’après une tradition, il y aurait eu une villa romaine (la voie Ahès n’est pas loin) qui se serait effondrée et aurait disparu dans les fondrières

Moulin sur le bord du Rahun affluent de l’AffSur cette commune, le Rahun a donné son nom à plusieurs pièces de terre : une petite châtaigneraie, au bas du domaine du Bourget s’appelle Rahun, de même qu’une petite pâture près du village de la Boussardaie.

Sur La Gacilly, il reçoit sur sa droite les eaux du ruisseau de Sigré ou de Roselière ou encore de Ruselière du nom de la fontaine où il naît près de la ferme de Sigré. Il reçoit aussi les eaux de la fontaine de Fondemay devenue une des stations de pompage de Carentoir, tout près de Haudiart. Ce ruisseau de Sigré forme la limite entre La Gacilly et Carentoir jusqu’à son confluent avec le Rahun après le pont du Bouillon de Guiho, près du Palis Percé.

Ce dernier a également comme affluent un ru venant de la fontaine de la Haute Bardaie qui formait autrefois l’étang de la Roche Gestin entre la Villio et la Saudraie. Autre affluent du Rahun sur La Gacilly, le Lobidy qui sortait d’un chemin creux entre le Chêne et Brozéas, traversait la prairie de la Villouët, séparait le Tay d’en Haut du Tay d’en Bas par un marécage ce qui rendait impossible la communication entre les deux villages autrefois. Il formait aussi, à la hauteur de la Mandraie (anciennement la Monneraye) avant son confluent avec le Rahun, une sorte d’étang marécageux qui obligeait les habitants de la Mandraie à passer par le Tay et la Villouët pour se rendre à La Gacilly.

Après être grossi par les eaux du ruisseau de Sigré, le Rahun forme la limite entre La Gacilly et Carentoir puis la Chapelle-Gaceline où il reçoit le ruisseau de Fondelienne avant d’arriver à son confluent avec l’Aff près du Lieuvy.

 C’est tout près de ce lieu-dit que la voie romaine venant de Renac et se dirigeant vers Saint-Jugon franchissait le ruisseau à un endroit où celui-ci forme un méandre et où, après y avoir eu un gué, il y fut installé un pont de bois en planches mal jointes. Ces planches étaient appelées « brelles » : ce n’étaient en fait que des troncs d’arbres mal équarris. C’est la raison pour laquelle le ruisseau pris le nom de ruisseau des Brelles à partir de cet endroit. Il porta même le nom de ruisseau de l’Etang des Brelles pendant un certain temps.

Avant le dernier changement de lit de l’Aff qui passait alors plus au Nord par Trégaret et Villeneuve, le ruisseau formait l’étang de la Bouère, longeait ensuite la butte du cimetière actuel et du château et avait son confluent avec l’Aff non loin du gué qui franchissait la rivière au Bout-du-Pont

 

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LE RUISSEAU DE MABIO ET/OU DES BRELLES

 

ancien pont des Brelles sur le ruisseau de Mabio ou Brelles, ce ruisseau naît au pied des Landes de Couesmé, entre la Loirie et Saint-André à 50m d’altitude. Tout près de sa source, il reçoit un petit affluent, le Bourdounouze qui vient du Gué de Couesmé, de la fontaine Bourdounouze (ou Bourdonneuse), longe les Landes de Couesmé dans le creux de la Vallée Bourdonneuse. Est-ce à cause du bruissement de l’eau ou de celui des insectes de la forêt, comme l’écrit l’abbé Chérel, qu’il a reçu cette appellation ? Le ruisseau de Mabio longe ensuite toute la Forêt Noire où il forme la limite territoriale avec la commune des Fougerêts puis de Glénac jusqu’à l’étang de la Roquennerie

Il naît au pied des Landes de Couesmé, entre la Loirie et Saint-André à 50m d’altitude. Tout près de sa source, il reçoit un petit affluent, le Bourdounouze qui vient du Gué de Couesmé, de la fontaine Bourdounouze (ou Bourdonneuse), longe les Landes de Couesmé dans le creux de la Vallée Bourdonneuse. Est-ce à cause du bruissement de l’eau ou de celui des insectes de la forêt, comme l’écrit l’abbé Chérel, qu’il a reçu cette appellation ? Le ruisseau de Mabio longe ensuite toute la Forêt Noire où il forme la limite territoriale avec la commune des Fougerêts puis de Glénac jusqu’à l’étang de la Roquennerie. Cet étang, recréé il y a quelques années, a repris la place d’un ancien étang entouré de marécages qui furent asséchés à la fin du XIX° siècle.

Le ruisseau continue son parcours toujours le long de la Forêt Noire, reçoit les eaux du ru des Taillis et de la fontaine de Courbe. Il arrive au lieu-dit la Bouillotte près du calvaire. Cet endroit est dénommé ainsi parce que, pendant de nombreuses années, un bouilleur de cru y avait installé son alambic pour y brûler du cidre et y faire de la « goutte ».

 

 

LA RABE.

C’est un ruisseau qui descend le cas de Bel-Orient, l’ancien terrain de moto-cross et va se jeter dans l’Aff. Il sert de limite entre La Gacilly et Glénac.

 

AFF CANALISÉE- AMENAGEMENT DE L’AFF - PORT DE LA GACILLY-

 

 

AFF SOURCE D’ENERGIE

En 1850, l’Aff et ses affluents faisaient tourner 38 moulins à blé, 3 moulins à foulon et alimentaient en eau les forges de Paimpont.

Voici la liste des moulins à eau au fil des siècles :

Sur l’Aff

 

-sur l’Oyon :

 

Sur le Combs :

 

Sur le Rahun :

 

Sur le ruisseau de Mabio :

 

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FONTAINES GACILIENNES.

Fontaine à Haudiart, fontaine de St Jugon, fontaine de Ste Julitte

 

Tous les lieux de pèlerinage semblent avoir eu une fontaine à leur origine. Le culte des fontaines existait chez les Celtes. Charlemagne dans les Cartulaires et les évêques en concile se plaignent de la ténacité de ce culte. Mais, en dépit des anathèmes et des ordres donnés pour détruire ces objets d’une vénération mystérieuse, il fallait arriver à composer avec la persistance instinctive des peuples et se borner à sanctifier en les consacrant au vrai Dieu, ces fontaines où toutes les misères physiques de l’homme avaient l’habitude de trouver un soulagement.

 

Voici les fontaines gaciliennes ou très proches de La Gacilly :

Bourdounouze qui a donné son nom au ru, affluent du ruisseau de Mabio.

Ruselière puis Roselière, à mi-pente au-dessus de la ferme de Sigré, à proximité des retranchements de terre du camp romain et de l’allée couverte, « une sudation du terrain tout à fait inattendue, d’après l’abbé Chérel, donne naissance à l’une des branches du ruisseau de Sigré » (voir Rahun). Cet abbé ajoute « qu’en suivant le parcours de ce ruisseau, nous rencontrons sur sa rive gauche - mais sans doute en Carentoir- le très abondant puits de Cent Demis qui rend de précieux services à toute la contrée en période de sécheresse. » En fait, le puits se trouve en sur la rive droite du ruisseau de Sigré et donc sur La Gacilly (parcelle n°1 du cadastre de 1824) ; il appartient bien à cette dernière commune. Si on rapproche de ce mot « demis » qui était une ancienne mesure de capacité, le mot « font » voulant dire source, on retrouve Fondemy appelé aussi Fondemuy, c’est en fait une fontaine dans les fonds marécageux de Henleix-Haudiart là où existe actuellement un captage lui-même appelé Fondemay. Lors du partage des communes entre Carentoir et La Gacilly, il fut convenu que cette fontaine resterait indivise entre les deux communes d’où son nom de fontaine commune.

 

Légende et/ou Histoire de Sainte Julitte.

A la fin du III° siécle, Dioclétien, empereur romain, publie des édits de persécution contre les chrétiens. A Icône, la capitale de la Lycaonie, petit pays du centre de l’Asie Mineure occupé par les Romains, le préfet se dispose à les mettre en application. Une sainte femme nommée Julitte, descendante des rois de ce pays et fort riche, craignant pour sa vie et celle de son fils nommé Ouiric qui deviendra Saint Cyr, s’enfuit avec celui-ci et deux servantes. Elle se réfugie d’abord à Séleucie, ville de l’ancienne Babylonie, mais les édits romains y furent également publiés. Julitte et son fils s’en vont alors à Tarse en Cilicie où le gouverneur Alexandre les fait saisir à leur arrivée. A chacune de ses interrogations, Julitte répond toujours par « Je suis chrétienne. ». Le gouverneur se prend d’affection pour Ouiric et aurait désiré retenir le bambin sur ses genoux mais celui-ci refuse et se débat pour retourner sur ceux de sa mère ; chaque fois qu’elle déclare être chrétienne, lui-même alors crie : « Je suis chrétien ». Le gouverneur, voyant cela, ordonne qu’ils soient torturés et le martyr commence. Voyant souffrir sa mère, l’enfant se jette sur le gouverneur, le griffe au visage ; ce dernier cherche d’abord à l’apaiser mais, n’y réussissant pas, il le bouscule sur les marches du tribunal où Ouiric se fracasse la tête et meurt au moment où un crieur public prononce la formule païenne : « Sacrifiez aux dieux ». Julitte, assistant à la scène, se jette à genoux et remercie Dieu d’avoir appelé près de lui son cher enfant. La torture n’ayant pu la faire périr, elle est décapitée et jetée avec tous les autres corps des malfaiteurs. Les deux servantes récupèrent les restes de leur maîtresse et de son fils pour les inhumer dans un champ près de la ville. Par la suite, après que Constantin eut fait la paix avec les chrétiens, l’histoire de ces deux martyrs fut connue et leur mémoire honorée dans toute la chrétienté ; quelques années plus tard, les croisés bretons rapportèrent l’histoire de ces deux saints ; Saint Amateur, évêque d’Auxerre, lors d’un pèlerinage à Antioche, ramena en France les restes de Sainte Julitte et de Saint Cyr et, depuis, les prénoms de la mère et du fils sont toujours restés associés.

A La Gacilly, comme dans beaucoup d’autres lieux de Bretagne, en l’honneur de Sainte Julitte et de Saint Cyr, une chapelle fut sans doute construite à côté de la fontaine près du gué qui franchissait la rivière. Après la chapelle, La Gacilly lui offrit une niche ornée avec soin et une foire y vit le jour. Yves-Marie de la Bourdonnaye, quand il devint propriétaire de La Gacilly, obtint par autorisation royale de janvier 1713 le droit d’installer une foire le 17 juin, c’est à dire le lendemain de la fête de ces deux saints. Cet endroit devint rapidement un lieu de pèlerinage. Ce rassemblement commençait par une messe solennelle en l’église Saint-Nicolas, se poursuivait par une procession à la fontaine Sainte-Julitte, puis, l’après-midi, se tenait la foire : toute la ville était encombrée de marchandises et de bestiaux depuis les abords des halles jusqu’aux alentours de la chapelle Saint-Vincent en passant bien sûr par le pâtis Sainte-Julitte. La journée se terminait par une fête populaire, le clou de la soirée étant le jeu de la quintaine. Après celui-ci, des danses au biniou étaient organisées près des halles et la fête se terminait ainsi dans la bonne humeur. A signaler que ces deux saints sont les patrons de la paroisse d’Ambon.

 

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ETANGS GACILIENS.

Beautermier, dans les bois de Graslia. Il semble qu’il y ait eu deux étangs de ce nom : un aveu du 13 septembre 1639 de Gilles de Talhouët parle des « landes de Grasléas (Graslia) et lacs de Beautermier où était le Grand-Boys de ladite seigneurie de La Gacilly ». Ces étangs seraient-ils ceux de la Roquennerie et de la Mare des Brelles à côté de la Navetterie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Beautermier, dans les bois de Graslia. Il semble qu’il y ait eu deux étangs de ce nom : un aveu du 13 septembre 1639 de Gilles de Talhouët parle des « landes de Grasléas (Graslia) et lacs de Beautermier où était le Grand-Boys de ladite seigneurie de La Gacilly ». Ces étangs seraient-ils ceux de la Roquennerie et de la Mare des Brelles à côté de la Navetterie ?

 

LES CAS

D’où provient ce nom ? Difficile à dire étant donné qu’il ne figure pas dans les dictionnaires ni dans les encyclopédies consultées.

Peut-on dire qu’il provient de cassure ? peut-être, car sa formation géologique est due au creusement d’une petite faille sur la pente d’un anticlinal, faille qui a été récupérée par un ruisseau, un ru ou tout simplement par le ruissellement des eaux de pluie. En cela, il se rapproche du talweg mais dans des proportions moins importantes. Il semble bien que ce terme soit une « spécialité » gallo. En Haute Bretagne, dans la zone romano-bretonne, le mot breton Ca qui s’écrit aussi Cad, Cat et même Cal ou Chal est très souvent utilisé avec un mot français pour indiquer un village ou un lieu-dit dans un grand nombre de communes ; ainsi au Grand-Fougeray, il existe Sous Le Cas et le Cas du Haut ; à Pipriac, il y a les Cas ; à Brain-sur-Vilaine, le Ca du Renial ; un affluent du Combs porte le nom de Cassouer. Le Cas Rouge se retrouve aussi fréquemment surtout en Mayenne ; plus près de chez nous, il y a le lieu-dit du Carouge à Saint-Perreux. Malheureusement des érudits linguistiques comme J. Loth avouent ne pas connaître la provenance et le sens de ce mot. Peut-on le rapprocher du mot gallo Cassière qui indique un creux permanent sur un chemin, souvent avec de la boue et même de l’eau. Possible, mais à prouver. Il existe un village de la Cassière à Guipry.

Les principaux « cas » de La Gacilly :

Tous ces cas ont dû servir de lit à un ruisseau ou à un ru. Actuellement, ce n’est plus le cas (façon de parler). Seules les eaux de pluie empruntent aujourd’hui ces petites vallées.

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