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Une affaire d’assassinat par le père et le fils

photo Albert MAGRÉ et Jeanne MAGRÉ Gérard MAGRÉ et  Henriette MAGRÉ

 

L'histoire de trois générations de Cordonniers

  • La Bretagne est riche et complexe, reflétant l'évolution des techniques, des modes de vie et des structures sociales de la région. Bien que les termes soient parfois utilisés de manière interchangeable, il existait traditionnellement des distinctions entre ces métiers :

• Cordonnier :

  • Le cordonnier était l'artisan qui fabriquait des chaussures neuves, utilisant des peaux neuves pour créer des souliers complets, des bottes et autres types de chaussures. C'était un métier qualifié nécessitant un apprentissage et une maîtrise des techniques de coupe, d'assemblage et de couture du cuir.

Outils de cordonnier

• Savetier :

  • Le savetier, quant à lui, était principalement un réparateur de chaussures usagées. Son travail consistait à remettre en état les souliers abîmés, à remplacer les semelles, à recoudre les parties déchirées, prolongeant ainsi la durée de vie des chaussures existantes. Le savetier était souvent perçu comme moins qualifié que le cordonnier, mais son rôle était essentiel dans une société où les chaussures étaient des biens coûteux et précieux.Progressivement, le métier de savetier a disparu au profit du cordonnier,celui-ci continuera à confectionner et à réparer.

• Bottier :

  • Le bottier était un cordonnier spécialisé dans la fabrication de bottes, un type de chaussure plus complexe et souvent associé à des classes sociales plus élevées ou à des usages spécifiques (équitation, travail). La fabrication de bottes demandait une expertise particulière dans la coupe et le montage des tiges hautes.

Outils de travail du cordonnier

 

VIE MOUVEMENTEE DE CORDONNIERS GACILIENS

 

Être cordonnier aux 19e et 20e siècles était un métier recherché et prisé. À La Gacilly, huit cordonniers exerçaient de 1800 à 1900, et six étaient encore présents au début du 20e siècle. Chaque village avait son cordonnier, parfois plusieurs, comme à La Bouère.

  • La jeunesse et la formation de Jean JUHEL

Bulletin de naissance

  • Le 21 septembre 1871, Jean JUHEL naît à La Gacilly, rue Françoise d’Amboise (actuelle rue Didier Rocher, près de la médiathèque)., maison cadastrée E1456 en 1824.

Ancienne rue François d’Amboise

  • Son père, Pierre, est roulier,, c’est-à-dire: voiturier avec une charrette à cheval.Sa mère, Marie-Louise GICQUELAYE, est boulangère. Ils habitent plus tard, après la naissance de Jean, rue Lafayette (où se trouve aujourd’hui la crêperie Le Mouchoir de Poche).
  • Après des études élémentaires, Jean devient apprenti cordonnier chez les frères TATARD. À la fin de son apprentissage, ne trouvant pas de travail à La Gacilly, il décide de partir à pied pour Paris, s’arrêtant en chemin dans différentes villes pour gagner de l’argent.. La première étape Bruc-sur-Aff où, il travaille trois semaines chez un cordonnier. Puis, il poursuit sa route, passant par Châteaubriant et d’autres villes, utilisant ses maigres gains pour se payer la patache ou la diligence quand il y en avait une.
  • Un événement marquant de son voyage fut sa rencontre avec un paysan transportant du blé en Beauce, Il en parlait avec beaucoup d’émotion. Jean lui demande de monter sur la charrette, mais l’homme lui répond  : « Tu accroches ta musette à l’arrière, mais toi, tu continues à pied.  » À l’époque, chaque cordonnier avait ses outils (marteau, tranchet, tenailles, alènes) dans une musette qu’il portait constamment avec lui.

     

Une vie mouvementée à Paris

  • Une fois à Paris, ne trouvant pas de travail comme cordonnier, il commence à chanter dans la rue pour gagner sa vie,, il faut dire qu’il chantait très bien. Il est remarqué par un homme fortuné qui le fait entrer comme chanteur au cabaret Le Lapin Agile. Jean y interprète des chansons populaires comme L’Hirondelle et Le Prisonnier, mais surtout des compositions de Théodore BOTREL (La Paimpolaise, Fleur de Blé Noir, Kenavo). Son succès grandit grâce à La Chanson des Blés d’Or, qu’il interprète avec talent.
  • Quelques mois plus tard, son bienfaiteur lui propose un emploi dans sa propriété près de Boulogne-sur-Mer. Jean accepte et devient homme à tout faire : cordonnier, menuisier, cuisinier, mais surtout jardinier. Malheureusement, son employeur décède huit mois après. Dans son testament, il lègue à Jean une commode en marbre, des chandeliers et une armoire en merisier (toujours conservée par sa famille).
  • Revenu à Paris avec son héritage, Jean est embauché comme cordonnier au collège Saint-Nicolas,pour la réparation des chaussures. Mais le maitre-cordonnier qui l’emploie est spécialisé dans la confection de bottines ; Jean, petit à petit, s’initie à cette nouvelle occupation de cordonnier et devient à son tour, un bottier affirmé, surtout pour les bottines pour femmes.
  • Chanson Les Blés d'Or

Service militaire

  • L’heure du service militaire a sonné. Présenté au Conseil Médical, celui-ci ne le classe pas : service armé pour le motif suivant « Citoyen trop faible de constitution ». Ce qui allait arranger bien des choses puisque la première guerre mondiale de 1914-1918 n’allait pas tarder à commencer.

Vie à Paris

Jean JUHEL et Marie Louise JUHEL

  • Jean fréquente le Cercle des Bretons de Paris, où il rencontre une jeune femme, native de de la ferme de Roga en Saint Congard , . Elle est alors cuisinière chez un amiral responsable de toute la flotte militaire de l’Ouest de la France. Ce militaire réside à Paris mais possède une maison secondaire à Lorient pour les mois d’été et où toute la famille du militaire et donc la cuisinière se retrouve à partir de Juillet.
  • Jean et sa fiancée décide alors de se marier dans cette ville pour faciliter le déplacement plus aisé de leurs proches qui résident en majorité à La Gacilly ou dans les environs. Le mariage a donc lieu à la mairie de Lorient le 26 août 1898. Les témoins furent : Pierre JUHEL, frère de Jean, de La Gacilly et Alexandre CORSION, beau-frère de Jean, vannier à Nantes qui viendra plus tard s’installer à Malestroit, toujours comme vannier.

Mariage de Jean JUHEL et Marie Louise GIQUELAY

  • Revenu à Paris, les jeunes mariés trouvent un petit logement dans les combles d’un immeuble de la Rue Vaugirard, où naissent leurs trois filles :
      1. Louise, qui deviendra religieuse sous le nom de Sœur Jean de Saint-Louis à la congrégation des Filles du Saint Esprit de Saint Brieuc
      2. Alice, connue sous le prénom Marie toute sa vie, secrétaire-trésorière de l’entreprise des travaux publiques Auguste JOUVANCE, futur maire de La Gacilly.
      3. Jeanne, femme de chambre de la princesse de Chimay au château de Trégaret, qui épousera Albert MAGRÉ, un futur cordonnier gacilien.
  • Jean devient maître-cordonnier au collège Saint-Nicolas, tandis que son épouse, Marie-Louise, elle est employée comme responsable de la loge de Sarah BERNARD, la célèbre comédienne et même comme son habilleuse

Retour à La Gacilly

  • Grâce à leurs revenus, ils envisagent un retour à La Gacilly, Ils font l’acquisition d’une maison avec jardin et dépendances dans la rue des Barres (rue Antoine Monteil actuellement). C’est une maison assez récente puisqu’elle n’existait pas en 1824. Jean y ouvre son atelier de cordonnerie mais également un local pour la vente des chaussures neuves.
  • Chaque semaine, d’abord le dimanche et ensuite le lundi, il se déplace à bicyclette de village en village pour récupérer et livrer des chaussures réparées. C’est ainsi qu’il se fait de bons amis à Tréblanc, à la Roche et même au Rocher en Tréal.

Cordonnerie  Jean JUHEL

  • À cette époque, sa fille Louise rédige un compte-rendu touchant de ces retours hebdomadaires, retranscrivant l’attente fébrile des enfants et l’émotion à revoir leur père : « Te souviens-tu, petite Jeannette, de ces joyeuses échappées du dimanche après les vêpres ? » Papa était parti dès le matin et apparemment, ses enfants ne pouvaient supporter une plus longue absence, alors elles devançaient son retour. Sur la route sèche qui se déroule comme un long ruban blanc, les voyez-vous là-bas, toutes les trois ? Elles marchent vite et frappent des pieds, car c’est l’hiver, et maman a bien recommandé à ses petites filles de presser le pas pour ne pas attraper froid. Soudain, nous tressaillons, une forme invisible se dévoile au loin. Elle avance… Et si c’était lui ? Puis nos yeux voient mieux…
  • C’est bien un voyageur à bicyclette ! Nous pressons le pas. Encore quelques mètres : c’est papa. Il a reconnu ses filles. Déjà, il est descendu de son vélo et s’avance vers nous. Cher Papa, depuis ce matin que nous ne nous sommes pas vus… Ainsi, il nous donne un bon baiser, puis, demi-tour, la bande joyeuse retourne vers la maison, où est restée la chère maman, qui attend, inquiète, le retour de son petit monde. »
  • Grâce à son talent, Jean est reconnu comme un excellent cordonnier-bottier. Sa réputation atteint même le camp militaire de Coëtquidan, où plusieurs gradés lui commandent des bottes et des guêtres sur mesure.

Famille JUHEL- MAGRÉ- CORSION

Noms des personnes

  • Au début des années 1930, Jean fait la connaissance d’un autre cordonnier gacilien au destin mouvementé : Albert MAGRÉ. Son histoire s’inscrit dans la grande tradition des cordonniers de La Gacilly, artisans essentiels et figures marquantes de leur époque.

 

 

 La vie d’Albert, un destin forgé par les épreuves

  • Né en 1905, à la ferme de la Roquennerie à La Gacilly, Albert connut une enfance marquée par la perte de sa mère. Destiné à une carrière agricole, son avenir prit un tournant inattendu à la suite d’un tragique accident. Son parcours témoigne d’une résilience exemplaire et d’une capacité à s’adapter aux épreuves.

photo de la Roquennerie

L’accident qui bouleversa sa vie

  • Après son service militaire au Maroc, Albert revient à la ferme familiale.
  • Pourtant, un jour, son père l’envoie, avec une charrette tirée par des bœufs, à la carrière de sable rouge des Taillis. Il est sur le point de repartir avec sa charrette pleine lorsque subitement la carrière s’éboule. Il se trouve coincé sous le timon et appelle au secours. Une domestique des Taillis entend ses cris et les fermiers arrivent pour le délivrer. Malheureusement, il a, entre autres, une jambe broyée. Emmené à l’hôpital de Redon, il est amputé de cette jambe, ce qui allait l’handicaper pour continuer à devenir agriculteur

De l’agriculture à la cordonnerie

  • C’est alors qu’il change d’idée et souhaite devenir cordonnier. Il fait son apprentissage à la cordonnerie JOUIN, puis est ouvrier chez TATARD.
  • C’est alors qu’il fait la connaissance de Jean JUHEL, mais il est plus intéressé par sa fille Jeanne qu’il épouse en juin 1933 à La Gacilly. Ils eurent par la suite six enfants.

Mariage : Albert MAGRÉ et de Jeanne JUHEL

 

Acte de mariage

  • Albert ouvre un atelier de cordonnerie dans un local loué à la famille Plantard, place du Champ de Foire pour commencer.

Premier atelier de  cordonnerie  de Albert MAGRÉ

  • Mais, peu de temps après, il achète une partie du débit de boissons BARON qu’il fait agrandir et ouvre un magasin de chaussures. Albert, était responsable des pesées à la bascule publique du champ de foire , le jour des foires il y passait une bonne partie de la matinée.

Jour de foire à la Gacilly

  • Albert avait gardé un esprit paysan, il aimait la terre et surtout la chasse. Tous les vendredis soir, ses amis chasseurs viennent le rejoindre dans son atelier et, là, ils envisagent la journée de chasse du dimanche suivant.

La guerre et l’ingéniosité d’Albert

  • Pendant la dernière guerre, La Gacilly est occupée par les Allemands. Dans la baraque en bois appartenant à la famille Plantard, située non loin du magasin MAGRÉ, les occupants y installent une cantine et le cuisinier se trouve être un

Ancienne Maison de la famille PLANTARD

  • prisonnier russe, M.KOURBANOV, qui, étant cordonnier chez lui, en Russie, aime bien, sa journée de cuisinier terminée, venir régulièrement dans l’atelier d’Albert. Il prenait plaisir à taper sur les semelles. Sans le savoir, certains Gaciliens ont eu leurs chaussures réparées par ce prisonnier.
  • Toujours pendant la guerre, certaines matières comme le cuir et le caoutchouc se firent rares et, pour pouvoir continuer à assurer la réparation de certaines chaussures, Albert eut l’idée de confectionner des semelles en bois. Il fabriqua lui-même les outils indispensables, fit découper les troncs d’arbre par la scierie BRIEN et se fit aider par un charpentier pour les débiter. Ces semelles étaient surtout utiles pour les réparations des galoches et des brodequins.

Semelles en bois

Transmission et héritage

  • Albert forma au métier de cordonnier plusieurs jeunes dont Pierre, Jean, François, Baptiste et, pour terminer, son fils Gérard.
  • Son atelier devient un lieu central de formation et de partage.Il donnait des cours aux apprentis du canton, à l’école publique, sur la façon d’employer les matières utilisées dans ce métier.
  • La qualité de son travail à fait sa réputation, c’était du solide , sa spécialité était la fabrication de brodequins, et son adresse pour la réparation des chaussures

Retraite bien méritée

  • Albert incarne la résilience face aux épreuves et l’ingéniosité face aux défis. Son histoire est celle d’un homme qui a su se réinventer et transmettre son savoir à la communauté de La Gacilly.

 

 

 

Les débuts de Gérard

  • Gérard, après avoir réussi son examen de CAP (premier du département), est sélectionné pour participer au concours du meilleur apprenti de Bretagne. Il poursuit ensuite son apprentissage en partant pour l'école de chaussures de Romans, dans l’Isère.

Perfectionnement et apprentissage

  • À Romans, Gérard approfondit ses compétences en apprenant : « le patronage de la chaussure.»

Dessin  pour la fabrication d’une chaussure

  • Le patronage est l'ensemble des pièces à plat (en papier ou en carton) qui servent de modèle pour découper les différentes parties de la chaussure (tige, doublure, renforts, etc.). C'est une étape cruciale dans la fabrication de chaussures, car il assure la précision des formes et l'assemblage correct des éléments.
  • Il apprend également l’emploi de la machine à coudre la trépointe et celle de la machine « les petits points ».

 

Dernières réalisations à La Gacilly

Jean JUHEL à  l’âge de 85 ans

          • La dernière paire de brodequins fabriquée à La Gacilly est réalisée par Albert et son fils Gérard pour un client de Saint-Martin.
          • Gérard devient le dernier bottier à la Gacilly et, avec son grand-père âgé de 85 ans, confectionné un soulier très fin pour un monsieur de La Bouère,qui avait perdu une jambe à la guerre.

 

 

 

Retour et lancement de son activité

  • Après son service militaire, Gérard revient à La Gacilly et se lance dans des tournées en campagne avec un fourgon aménagé, suivant ainsi les traces de son grand-père.

Transition vers la vente de chaussures

Mariage : Gérard MAGRÉ et de Henriette CHEVALIER

  • Après son mariage avec Henriette CHEVALIER, Gérard décide de devenir autonome. Il reprend l’ancienne boutique de Jean JUHEL, la rénove et l’agrandit.

Cordonnerie Jean JUHEL

 

Magasin de chaussures MAGRÉ

 

Gérard MAGRÉ au travail

 

  • À cette époque, la cordonnerie devient une activité secondaire, la vente de chaussures devient la principale occupation de Gérard et Henriette

 

Conclusion

  • "Cette histoire illustre non seulement l'évolution d'un métier artisanal, mais aussi la passion et la persévérance d'une famille dévouée à son art. Chaque paire de chaussures raconte une histoire unique, marquée par le soin et l'habileté transmis de génération en génération. La transition de la cordonnerie artisanale à la vente reflète les changements socio-économiques d'une époque, tout en témoignant de la capacité d'adaptation de cette famille de cordonniers. La dernière paire de brodequins fabriquée symbolise la fin d'une tradition locale, mais également le souvenir d'un savoir-faire exceptionnel ancré dans la mémoire collective.

 

Cordonniers à La Gacilly entre 1663 et 1851

 

Paroles de l’Hirondelle et le Prisonnier

  • Hirondelle gentille,
  • Voltigeant à la grille
  • Du cachot noir,
  • Vole, vole sans crainte ;
  • Au tour de cette enceinte ;
  • J'aime à te voir !
  •  
  • Légère, aérienne,
  • Dans ta robe d'ébène
  • Lorsque le vent
  • Soulève sous ta plume,
  • Comme un flocon d'écume,
  • Ton corset blanc.
  •  
  • D'où viens-tu ? qui t'envoie
  • Portant si douce joie
  • Au condamne ?
  • O charmante compagne
  • Viens-tu de la montagne
  • ou je suis né ?
  •  
  • Viens-tu de la patrie
  • Eloignée et chérie
  • Du prisonnier ?
  • Fée aux luisantes ailes,
  • Conte-moi des nouvelles
  • Du vieux foyer.
  •  
  • O dis-moi si la mousse
  • Est toujours aussi douce,
  • Et si, parfois,
  • Au milieu du silence
  • Le son du corps s'élance
  • Au fond des bois ?
  •  
  • Si la blanche aubépine
  • Au haut de la colline
  • fleurit toujours !
  • Dis-moi si l'homme père
  • Encor sur cette terre
  • Quelques beaux jours :
  •  
  • Il pleut, la nuit est sombre
  • Le vent souffle dans l'ombre
  • De la prison
  • Hélas pauvre petite
  • As-tu froid ? entre vite
  • Au noir donjon....
  •  
  • Tu t'envoles ! J'y songe :
  • C'est que tout est mensonge,
  • Espoir heurté ;
  • Il n'est dans cette vie
  • Qu'un bien, digne d'en vie,
  • La liberté !

 

 

 

 

Source

 
  • Rédigé par Jean Claude et Gérard MAGRÉ

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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